Revers salutaire!

AVANT LES MONDIAUX A D'un côté, les Suisses, qui n'avaient pas connu la défaite lors de leurs cinq dernières exhibitions, ont des raisons d'être fâchés

TROMPEUR Le Suisse Andrès Ambühl précède le Letton Georgijs Pujacs, mais les Helvètes s'inclineront.

02 mai 2006

Sur le même sujet » Vu et entendu Si vous avez manqué le début » Loïc, l'incompris Sur le web » Mondiaux de hockey » Ligue suisse de hockey Un peu contre eux-mêmes. Parce que leur jeu de puissance est toujours aussi improductif. Parce qu'ils ont manqué de lucidité devant le filet letton (notamment Kevin Romy, qui a galvaudé un puck d'égalisation à trois minutes du coup de klaxon). Et parce qu'ils n'ont pas toujours soutenu la cadence infernale imposée par des Baltes galvanisés par des fans probablement aphones ce matin. Beaucoup contre l'arbitre, dont l'honnêteté n'est pas la qualité principale. Maksym Urda, un Ukrainien inconnu au régiment des siffleurs, a interprété de manière particulière les points du règlement. Il a frisé le ridicule en dictant une ribambelle de punitions nées de son imagination fertile. Et, comme le relate Ralph Krueger: «Je ne savais pas que les arbitres pouvaient réaliser des assists!» Eh oui, d'un subtil geste du patin, ce bon vieux Maksym a été à l'origine du game winnining goal letton. «Mais bon, reprend le coach helvétique, cela sert aussi à ça, la phase de préparation.» A garder ses nerfs. Et, parfois, à se rendre compte que nos arbitres suisses, souvent décriés, sont finalement bien meilleurs que certains lascars qui officient sous d'autres latitudes. D'un autre côté, cette Suisse rajeunie depuis Turin a des raisons objectives d'être soulagée. Cette défaite, si anecdotique soit-elle, permettra à toutes les individualités de rentrer dans leurs casques avant d'aborder les duels (contre l'Italie et l'Ukraine et la Suède) qui vaudront davantage que du beurre. Les hockeyeurs à croix blanche n'avaient-ils pas perdu leur dernier match avant les récents JO? Et puis, en attente de renforts (Timmo Helbling et peut-être Mark Streit), la défense (ou plutôt le système défensif) a une nouvelle fois prouvé son efficacité. Hier, la Nati n'a accordé aucun but à égalité numérique contre un adversaire réputé pour son talent offensif. C'est un bon signe. Lettonie - Suisse 3-1(0-1 1-0 2-0) Arena Riga. 10 300 spectateurs. Arbitres: MM. Urda (Ukr), Krauze (Let) et Eglitis (Let) Buts 10e Blindenbacher (Paterlini, Rüthemann) 0-1 22e Tribuncovs (Nizivijs, Tambijevs/5 c 4) 1-1 45e Redlihs (5 c 4) 2-1 60e Vasiljevs (Tambijevs/cage vide) 3-1 Lettonie: Raitums (31e Naumovs); Rekis, Saviels; Tribuncovs, Jass; Pujacs, Galvins; Astansenko, Jerofejevs; Andersons; Cipulis, Sprukts, Pantelejevs; Tambijevs, Nizivijs, Semjonovs; Redlihs, Sirokovs, Blinovs; Stals, Vasiljevs, Darzins; Daugavins. Entraîneur: Vorobjovs. Suisse: Hiller; Vauclair, Steinegger; Seger, Forster; Blindenbacher, Bezina; Gerber; Demuth, Jeannin, Sannitz; Rüthemann, Plüss, Lemm; Paterlini, Ambühl, Della Rossa; Deruns, Romy, Wirz; Reichert; Steiner. Entraîneur: Krueger. Notes: La Suisse sans Manzato (surnuméraire) ni Helbling (il rejoindra l'équipe aujourd'hui). Tirs sur le poteau: Jeannin (40e et... 40e!) et Tribuncovs (54e). Pénalités: 10 x 2' contre la Lettonie, 12 x 2' contre la Suisse.