Le début de saison de Red Bull n'est pas formidable...
David Coulthard: Nous ne sommes pas au niveau voulu. Notre but reste de marquer plus de points que la saison dernière mais ça va être clairement difficile étant donné notre début de championnat. Nous devons nous concentrer sur cette question qui empêche le pilote d'aller plus vite. Nous avons un bon moteur, vainqueur du dernier grand prix, et par conséquent beaucoup de travail doit être accompli sur le châssis, en aérodynamique et en mécanique. C'est du long terme. C'est vraiment difficile pour quelqu'un d'arriver et, comme ça, d'agiter une baguette magique. Une voiture de course est un package totalement intégré qui produit la performance, et pas simplement un peu de cet ensemble. Je ne suis pas satisfait de la saison jusqu'à présent, pas plus que l'équipe de ses deux points. Nous ne le serons pas tant que nous ne pourrons pas dire avec certitude que nous nous battons pour la victoire.
Vous devez donc remettre vos espoirs de résultats à plus tard...
D.C. : Mon but cette saison est de voir l'équipe progresser, marquer des points. Dans immédiat, je veux guider Adrian Newey dans le design de la Red Bull de la prochaine saison.
Et la retraite ?
D.C. : Je n'en ai aucune intention, et je pense que ce serait dangereux pour moi et l'équipe de piloter une Formule 1 sachant que ma carrière va s'arrêter à une certaine date. On perd l'attention et la concentration.
Dans le paddock, la polémique n'est pas éteinte sur les ailerons jugés trop flexibles des Ferrari...
D.C. : Je ne dispose pas d'assez des faits ou d'informations là-dessus, mais il est clair pour tout le monde, à certaines vitesses, la Ferrari gagne de la vitesse de pointe de façon significative. A moins qu'elle ait un turbo ou un bonton pour la booster, ça ne vient pas du moteur. Ce qui augmente sa vitesse de pointe vient donc de la réduction de la trainée. Et pour la diminuer, il faut soit faire une voiture plus petite, ce qui n'est pas possible, soit changer la configuration de l'aileron d'une façon ou d'une autre.
Que vous inspirent les medias en général ?
D.C. : On m'a posé la question dans une interview précédente et j'ai réalisé qu'ils n'apportaient pas la meilleure réponse étant donné les circonstances. Mais ma plus grosse déception en Formule 1 est que, lorsque j'étais hors de ce sport, je croyais que tous les magazines en décrivaient les coulisses. Bien sûr j'ai découvert que ça dépend du temps d'investigation que l'individu a, les personnes auxquelles il a parlé, les avis qu'on lui a donnés, l'angle et le ton de l'article. J'aime avoir affaire à des faits car ils ne sont pas sujet à interprétation, tandis que beaucoup de choses que nous faisons ici sont soumises à opinion. Honnêtement, je me fiche bien de tout ça.