Et le ciel lui est tombé sur la tête... La Suisse avait posé un patin et une demi-lame dans la phase éliminatoire. Mais, battue par une Biélorussie aux dents longues, elle ne participera pas aux quarts de finale pour la première fois depuis 2002. Les raisons de ce final en queue de poisson qui ne peut pas être considérée comme un échec dans la mesure où Julien Vauclair et ses coéquipiers ont également réalisé de belles choses à ces Mondiaux.
Un gardien ordinaire A Riga, sur l'ensemble du tournoi, David Aebischer a rendu une carte de 88,24% d'arrêts. La dernière fois que la Suisse était demeurée sur le perron des quarts, en 2002, en Suède, le gardien avait également compilé une fiche de moins de 90% de parades (Martin Gerber, 89,38). Et quand la Nati s'était glissée dans le cercle des huit prétendants au titre, elle avait reposé sur un dernier rempart No 1 héroïque. La liste... Mondial 2003 en Finlande: Marco Bührer (93,43). Mondial 2004 en République tchèque: Martin Gerber (93,21). Mondial 2005 en Autriche: Martin Gerber (94,62). JO de Turin: le duo Martin Gerber (160 minutes) et David Aebischer (200 minutes) avaient signé une statistique cumulée de 92% de saves . Comme quoi, pour s'inviter au bal des nantis, la Suisse doit pouvoir compter sur un goalie extraordinaire. En Lettonie, Abby (17e dans le classement des portiers) a été ordinaire.
Une défense orpheline Si la désertion de plusieurs héros de Turin n'a pas nui à la dynamique du groupe et à l'efficacité du système de Ralph Krueger, le retrait (pour des raisons familiales, donc compréhensibles) d'Olivier Keller n'est pas passé inaperçu. Le roc défensif a surtout manqué à Mark Streit, qui n'a pas déniché de partenaire aussi complémentaire que le Genevois à la Skonto Arena. Timo Helbling était trop lent. Beat Forster trop indiscipliné. Au bilan, Streit (trois assists) a eu moins d''influence sur le jeu que lors de ses quatre dernières campagnes dans le tricot à croix blanche.
Un power-play brouillon Il y a douze mois, à Vienne et à Innsbruck, les Helvètes avaient crevé l'écran en avantage numérique. Efficacité: 26,32%! Cette année, ils ont perdu de leur superbe (contre la Biélorussie, ils sont demeurés muets dans ce type d'exercice). Efficacité: 15,15%. Quand l'issue d'un tournoi se joue sur un but, ce chiffre prend toute son importance.
- Suisse - Biélorussie 1-2 (0-1 0-1 1-0)
Skonto Arena. 3170 spectateurs. Arbitres: MM. Hansen (EU), Ross (EU) et Schroeter (All).
Buts -10e Skabelka (Grobovsky) 0-1 -30e Zadelenov (Skabelka, Meleshko) 0-2 -49e Plüss (Rüthemann) 1-2
Suisse Aebischer; Forster, Streit; Vauclair, Steinegger; Gerber, Bezina; Seger; Della Rossa, Plüss, Rüthemann; Deruns, Romy, Wirz; Sannitz, Jeannin, Lemm; Paterlini, Ambühl, Reichert; Demuth. Entraîneur: Krueger.
Biélorussie Mezin; Denisov, Makritsky; Kopat, Kostyuchenok; Erkovich, Svito; Ugarov, Mikhalev, Dudik; Kostitsyn, Grabovsky, Zadelenov, Chupris, Kurilin, Meleshko; Skabelka, Kukushkin, Antonenko. Entraîneur: Hanlon.
Notes La Suisse sans Blindenbacher (blessé), Bührer ni Helbling (surnuméraires).
Pénalités 5 x 2'contre la Suisse, 5 x 2'contre la Biélorussie.
Tirs cadrés 30-21 (10-8 9-5 11-8).
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Sandy Jeannin, 6 matches, 1 but, 4 assists, 5 points. |
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