Amélie Mauresmo, débordée par la jeune Tchèque Nicole Vaidisova, en huitièmes de finale de Roland-Garros, a connu une défaillance physique dans le second set. La Française estime cependant avoir mieux vécu le tournoi que les années précédentes.
Amélie, que s'est-il passé aujourd'hui ?
"Ce qui s'est passé est difficile à expliquer pour l'instant. La première chose qui me vient à l'esprit, c'est que j'ai commencé à baisser un peu physiquement au début du deuxième set. Mes coups n'étaient plus aussi gênants, et donc elle a pu attaquer, prendre le jeu à son compte et jouer de mieux en mieux. C'est une explication pour le deuxième set.
A quel point êtes-vous déçue de cette défaite ?
"Je suis déçue mais je mets les choses en perspective. C'est un moment difficile, mais c'est comme ça que les choses se passent".
Etiez-vous très tendue à la fin du match ?
"Je n'ai pas eu le sentiment d'être tendue ou nerveuse, en particulier quand je regarde mon jeu au premier set, mais il est vrai que mes coups n'étaient pas aussi puissants et suffisamment longs. Mais je ne crois pas que cela soit cela, je pense que j'ai juste joué de façon moins intense. Elle a pu attaquer et jouer mieux, et je m'attendais aussi à ce qu'elle fasse plus d'erreurs, qu'elle commette plus de fautes."
Quels sont les facteurs qui vous posent problème ici ?
"La surface, qui n'est pas la meilleure pour moi. J'ai beaucoup mieux joué sur des surfaces plus rapides. Il y a un certain nombre de facteurs divers, par le passé, il y a eu pas mal de tension, de pression, de nervosité. Aujourd'hui, j'ai eu une baisse de forme au début du deuxième set, c'est un peu la préparation que j'ai faite, peut-être... Enfin, il y a plusieurs facteurs."
Vous avez eu une défaillance physique ?
"J'ai accusé le coup à la fin du second set. Mes coups ont été moins percutants, moins longs, l'intensité baisse un peu, et on a vu qu'elle, tout de suite, entre dans le terrain. Elle fait ce qu'elle aime, dicter, frapper deux, trois gros coups, s'appuyer sur un gros service, et s'engager dans chaque frappe. A partir du moment où je recule un peu, je n'ai pas réussi à inverser la tendance, que ce soit au cours du second set ou au troisième. Là, j'ai un peu de regrets car j'ai plusieurs balles de break. Ce sont des petits manques de lucidité dans ces moments-là."
Quel bilan faites-vous du tournoi ?
"Il n'y a rien d'extraordinaire. Personnellement, je l'ai mieux vécu que les précédents. C'est ce que je disais avant le tournoi. C'est que ce que je disais avant le tournoi, ce que j'ai dit au fil des matches et que je dis encore aujourd'hui. La tension a-t-elle été un facteur ? Je ne sais pas. Je n'en suis pas certaine. Est-ce que je peux espérer aller plus loin sur cette surface ? Probablement, mais pour l'instant, j'ai du mal à y arriver. Voilà.
Hingis sort du bois
Plus d'infos
Après les éliminations de Mauresmo et Sharapova, Martina Hingis a failli connaître le même sort face à Shahar Peer, révélation de la saison. Après un set partout avant que la nuit n'interrompe les débats, la 3e manche est revenue à la Suissesse, en quart de finale pour la 6e fois de sa carrière.
ROLAND-GARROS - SIMPLE DAMES 1/8 de finale
TABLEAU DAMES
Martina Hingis (Sui, 12) bat Shahar Peer (Isr) 6-3, 2-6, 6-3
Face-à-face : 1-0 pour Hingis. Prochaine adversaire : Clijsters
On la sentait capable de jouer un rôle prépondérant à Paris cette année, ce serait effectivement le cas. Après cinq ans d'absence Porte d'Auteuil, Martina Hingis aura réussi à retrouver l'ivresse de la réussite à Roland-Garros. Et ce, grâce à sa sixième qualification en quart de finale, l'année de sa huitième participation. Un beau pied-de-nez à ceux qui ne la croyaient pas capable d'un retour convaincant sur terre battue.
Victorieuse à Rome, la semaine avant le début des Internationaux de France, Hingis elle-même savait qu'elle avait toutes ses chances de faire un bon tournoi. Mais après trois tours sans problème, les huitièmes de finale s'annonçaient plus relevés face à une nouvelle star de la terre battue : Shahar Peer. Les Français la connaissent de par sa collaboration avec Marion Bartoli cette saison en double à Paris. Ses adversaires l'ont découverte bien plus tôt.
Peer, une star en devenir
En effet, cette Israélienne de 19 ans a remporté les trois premiers tournois de sa carrière en 2006 à Pattaya City (sur dur), Prague et Istanbul (sur terre battue). C'est donc avec réussite et envie que Peer remportait la deuxième manche face à Hingis en cette fin d'après-midi de dimanche, obligeant la Suissesse a repoussé leur fin de match au lendemain.
Etait-ce vraiment une bonne nouvelle pour elle ? La fraîcheur de l'ex-numéro un mondiale remise à niveau le lendemain n'a pas fait traîner les débats, Hingis remportant le 3e et dernier set 6-3 en 50 minutes et laissant Peer à ses regrets. La prochaine marche sera un peu plus haute pour la Suissesse qui s'attaquera à Kim Clijsters, toujours à la recherche d'un tennis efficace à Paris. Hingis l'a déjà battue à quatre reprises en six confrontations, mais pas cette année. Aucune rencontre n'a eu lieu sur terre battue face à la Belge, qui a à coeur de reprendre la place de n°1 mondiale à Mauresmo, tombée dimanche face à Vaidisova.