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Coupe du monde 2006
21/06/2006 07:27
Trinité, un rêve s'envole
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Battu par le Paraguay (2-0), Trinité-et-Tobago n'a jamais été en mesure de concrétiser son rêve de huitièmes de finale, lors du dernier match du groupe B, mardi. Les Caraïbéens quittent l'Allemagne sans avoir marqué un but. Les Sud-Américains, eux, sauvent l'honneur après deux défaites.
PARAGUAY- TRINITE-ET-TOBAGO: 2-0 Buts: Sancho (csc, 25e), Cuevas (85e)
Les Soca Warriors n'auront donc pas marqué ce fameux premier but en phase finale. Et n'auront pas créé la sensation en se qualifiant pour les huitièmes. Un scénario toutefois quasiment hors de portée, nécessitant une victoire impérative doublée d'une lourde défaite de la Suède face à l'Angleterre. Pour sa première participation en Coupe du monde, Trinité-et-Tobago aura malgré tout marqué les esprits. Sans rien pouvoir faire pour autant face à un Paraguay blessé par deux défaites consécutives. Qualifiés en huitièmes de finale lors des deux précédentes Coupes du monde, les Sud-Américains, déjà éliminés à l'issue de leur deuxième match, avaient à coeur de sortir sur une victoire. Et ont sauvé l'honneur.
Première période: Le mauvais oeil
La première alerte est paraguayenne. Quasiment dès le coup d'envoi, Santa Cruz claque une tête croisée que Jack sauve du bout des gants. La réplique trinidadienne ne se fait pas attendre avec une nouvelle tête, signée Glen cette fois, sur un coup-franc savamment dosé de Yorke (4e). Partie sur des chapeaux de roue, le rythme de la rencontre va pourtant vite baisser. Après une dizaine de minutes de jeu plutôt en faveur des Soca Warriors, le Paraguay parvient enfin à densifier son milieu et reprend la main. Et remonte doucement, jusqu'à acculer Trinité-et-Tobago dans son camp. La petite équipe des Caraïbes se bat mais finit par craquer. Sur un coup-franc excentré d'Acuna, Dos Santos coupe la trajectoire de la tête dans la surface et le ballon file sur celle du défenseur Sancho qui trompe son propre gardien (1-0, 25e).
Alors que les Trinidadiens accusent le coup, les Sud-Américains continuent de pousser. Dix minutes plus tard, Caniza perce et glisse le ballon sous Jack (35e). Mais le but est refusé pour un léger hors-jeu de Barretto lui aussi dans la surface. Dans la foulée, le sort semble quelque peu s'acharner sur Trinité-et-Tobago lorsque l'attaquant Glen se blesse au genou et est contraint de quitter la pelouse. Un mauvais oeil qui lui aussi semble poursuivre l'attaquant paraguayen Valdez, incapable de marquer dans cette compétition. Même sur cette superbe tête sauvée de justesse par Jack en fin de première période (45e).
Seconde période: un Paraguay réaliste
Bousculé par des Soca Warriors surmotivés, le Paraguay laisse passer l'orage. A ce jeu-là, Yorke est tout près de marquer pour les siens en ratant la reprise au second poteau pour une poignée de centimètres (46e). Trinité-et-Tobago accélère dans tous les secteurs de jeu et ne cesse de construire tandis que le Paraguay fait le dos rond et tente de calmer le match sans aller vers l'avant. A la suite d'un siège presque en règle et de multiples occasions entre la 70e et la 80e, le Paraguay reprend alors l'offensive. Cuevas, rentré en seconde période, manoeuvre alors avec Santa Cruz pour un une-deux exemplaire, perce et trompe Jack d'une frappe croisée (2-0, 86e).
Assurant ainsi la victoire, laquelle sauve l'honneur de cette sélection sud-américaine tellement blessée par ses deux premiers matches. Marqué par le but contre son camp face à l'Angleterre, et crucifié par le but suédois en toute fin de match, le Paraguay, déjà éliminé avant cette troisième rencontre, se permet ainsi une sortie plus heureuse grâce à cette victoire parfaitement méritée. Si on peut regretter l'absence au final de ce fameux premier but qui aurait été historique pour Trinité-et-Tobago, l'équipe des Caraïbes peut toutefois sortir elle aussi d'Allemagne la tête haute.
L'HOMME DU MATCH : Nelson Cuevas
Entré à la 66e en remplacement d'un Valdez malheureux et pas assez précis malgré toutes ses occasions, Cuevas aura permis à ses coéquipiers de reprendre l'offensive. Rapide et auteur de très bons appels, Cuevas combine très bien avec Santa Cruz et délivre une bonne fois pour toute les siens en assurant le 2-0 vingt minutes après son entrée en jeu et quelques minutes avant le coup de sifflet final.
Leo Beenhakker (sélectionneur de Trinité-et-Tobago): "C'était un match ouvert et nous avons eu des occasions mais c'est toujours la même chose dans le football, il faut les concrétiser. L'adversaire mérite sa victoire, ils ont marqué deux fois. C'était une grande expérience pour les joueurs. Ils ont prouvé qu'ils pouvaient jouer au même niveau que les meilleurs, surtout ce soir. Mon avenir est complètement ouvert."

L'Angleterre assure l'essentiel
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Au terme d'un match enlevé et spectaculaire, l'Angleterre et la Suède ont fait match nul (2-2). Les Anglais n'ont plus battu les Suédois depuis 38 ans mais terminent premiers du groupe B et affronteront l'Equateur en huitièmes de finale. La Suède passe également et jouera l'Allemagne.
ANGLETERRE - SUEDE : 2-2 Buts : Cole (34e), Gerrard (85e) pour l'Angleterre - Allback (50e) et Larsson (90e) pour la Suède
L'Angleterre n'a toujours pas vaincu sa bête jaune. 38 ans après sa dernière victoire face à la Suède, le XI de sa Majesté a pourtant cru tenir le bon bout, après avoir mené par deux fois au score, grâce à Joe Cole, auteur d'un des buts du Mondial, et Steven Gerrard. Mais les Scandinaves n'ont pas volé leur nul. Loin de là. Amorphes pendant 50 minutes, ils ont ensuite dominé les débats. Sauvé deux fois par sa barre transversale en seconde période, Paul Robinson peut s'estimer heureux de n'avoir encaissé que deux buts.
L'égalisation arrachée par Henrik Larsson à l'ultime minute apparait donc amplement justifiée au vu des débats. Finalement, tout le monde peut s'estimer satisfait: l'Angleterre a assuré sa première place, qui lui permet d'éviter l'Allemagne, et la Suède a décroché son billet pour les huitièmes, ce qui n'était pas forcément évident après le nul initial face à Trinité-et-Tobago. Les sourires étaient donc de mise à Cologne. Dommage que la blessure, que l'on pressent assez grave, de Michael Owen, ne vienne ternir la soirée anglaise...
Première période: Joe Cole, le chef d'oeuvre
Un drame et un grand bonheur. Voilà résumé ce premier acte vécu du côté anglais. L'équipe de Sven Goran Eriksson vient à peine de récupérer Wayne Rooney que la voilà orpheline de Michael Owen. Après moins de deux minutes de jeu, sur son tout premier ballon, le Ballon d'Or 2001 se tord le genou droit. Tout seul. Bêtement. La faute à pas de chance, qui s'acharne décidément sur les attaquants de sa Majesté. Après ce choc initial, l'Angleterre va tout de même se remettre dans le sens de la marche. Grâce, en grande partie, à l'activité des deux milieux de terrain de Chelsea, Frank Lampard et Joe Cole. A eux deux, ils vont frapper huit fois au but en 45 minutes.
Le second, très actif sur son côté gauche, n'oublie pas de jouer pour les autres, notamment en cherchant à plusieurs reprises le géant Peter Crouch. Sans réussite. Frappeur, passeur, Cole va alors se muer en buteur. Avec un bonheur inégalable. Sur un ballon renvoyé par la défense suédoise, l'ancienne idole de West Ham contrôle de la poitrine avant d'ajuster une phénoménale volée du droit, de plus de 25m. Isaksson, surpris, ne peut qu'accompagner le ballon dans sa lucarne gauche. Du grand art. L'avantage anglais ne se discute alors pas, tant les Suédois sont apparus frileux. Ils vont se réveiller...
Seconde période: L'Angleterre en souffrance
Il faut parfois peu de choses pour modifier radicalement le visage d'un match. Inoffensifs pendant lors de la première période, les Suédois vont brusquement rentrer dans la partie à la 51e minute. Le coup de tête égalisateur, suite à un corner, de Marcus Allback, titulaire à la place d'Ibrahimovic, change tout. Les hommes de Lagerback, libérés, vont alors faire vivre un quart d'heure d'enfer au Three Lions. Chaque coup de pied arrêté tourne au calvaire pour la défense anglaise. Toujours sur corner, Larsson (54e) puis Mellberg (59e) trouvent la barre de Robinson, avant que la volée de Kallstrom ne soit repoussée sur la ligne par Gerrard (71e), qui venait d'entrer en jeu.
Proche de la rupture, pas vraiment sécurisée par un Paul Robinson presque aussi fébrile que le David James de la grande époque, l'Angleterre va laisser passer l'orage. Mieux, elle va reprendre les commandes, avec un opportunisme certain. Etincelant pendant 50 minutes, puis éteint comme tout le monde par la suite, Joe Cole ressort un tour de sa boite à malices sous la forme d'une offrande pour le crâne de Steven Gerrard. D'une tête rageuse, le capitaine de Liverpool redonne l'avantage aux siens (85e). Mais la Suède ne peut pas perdre contre l'Angleterre. Larsson a donc à nouveau égalisé, dans le temps additionnel, après une longue touche, devant une défense complètement passive. Un dernier coup du sort, bien moins cruel toutefois que celui qui, 90 minutes plus tôt, a sans doute ruiné la Coupe du monde de Michael Owen...
L'HOMME DU MATCH: Joe Cole
Joe Cole n'en finit plus de s'affirmer comme un maillon indispensable du dispositif d'Eriksson. Auteur d'une grosse saison chez les Blues, le milieu gauche de Chelsea a marqué un des plus beaux plus de cette Coupe du monde 2006. Un but frappé du sceau de la classe, mais aussi de la confiance, celle d'un joueur en pleine bourre. Décevant face à Trinité-et-Tobago, il a cette fois rendu une copie impeccable, ajoutant une passe décisive lumineuse à Steven Gerrard à son bijou de la première période. Même s'il a baissé de pied après le repos, l'ancien Hammer a marqué les esprits.
LA DECLA: Henrik Larsson
"L'Angleterre ne nous avait pas battus depuis 38 ans et on voulait préserver ce record à tout prix. On est revenus deux fois au score, ce qui montre la grande force morale de l'équipe. On a peut-être été trop respectueux en première mi-temps, mais on a été mieux en deuxième. On a été dangereux sur les coups de pied arrêtés et c'est bien d'avoir marqué deux buts. Jusqu'à présent, on n'avait pas marqué beaucoup de buts alors ça nous met en confiance pour le prochain match. Les Allemands sont favoris contre nous. Je respecte le football allemand et ils ont un grand entraîneur avec Jürgen Klinsmann, mais, ne vous y trompez pas, nous leur rendrons la tâche difficile."

Allemagne: Hôte altitude
L'Allemagne devait impérativement battre l'Equateur pour s'assurer la première place du Groupe A. Mission accomplie. A Berlin, la Mannschaft a balayé la "Tricolor" (3-0) mardi grâce à un double de Klose et un but de Podolski. Le pays hôte de ce Mondial 2006 est bien au rendez-vous.
EQUATEUR - ALLEMAGNE : 0-3 But : Klose (4e, 44e) et Podolski (57e)
Forcément, l'Allemagne aura envie de revenir. Accueillie comme les Bleus l'étaient au Stade de France il y a déjà huit ans, les joueurs de Jürgen Klinsmann ont passé une après-midi des plus marquantes et des plus savoureuses au Stade Olympique de Berlin. Vainqueur de l'Equateur 3-0, la Nationalmannschaft a poursuivi sur sa lancée et ne cesse de progresser au fur et à mesure de ses sorties. Première du groupe A, l'Allemagne termine le tour initial avec trois succès. Une première depuis 1970.
Première période : Klose plus vite que son ombre
Dans la chaleur berlinoise, les hommes de Jürgen Klinsmann enfilent rapidement la tenue du patron. Dès la quatrième minute, la Nationalmannschaft prend les devants. Sur une remise en retrait de Bastian Schweinsteiger, Miroslav Klose trouve la faille d'une reprise puissante du pied droit (1-0, 4e). Comme souvent lors de cette Coupe du monde 2006, un but est marqué dans les toutes premières minutes et offre à son bénéficiaire une assise confortable.
Avec une équipe plus remaniée que l'Allemagne, l'Equateur a beaucoup de mal à sortir le ballon. Les deux attaquants Borja et Kaviedes n'ont pas grand chose à se mettre sous la dent. Pour preuve, l'Equateur ne tire que deux fois au but en première période et ne cadre aucune de ses tentatives. En face, les Allemands ne sont guère plus précis sur leurs frappes mais harcèlent la défense par Schneider (17e) ou sur une tentative de lob astucieuse de Ballack. Sous la menace d'un deuxième carton jaune, le capitaine de la Mannschaft est discret. Mais se fait remarquer sur une ouverture limpide. D'une pichenette, il sert Klose. A la limite de la surface et du hors-jeu, l'attaquant dribble Mora, marque dans le but vide (2-0, 45e) et passe en tête du classement des buteurs (4 réalisations).
Seconde période : Podolski termine le travail
Inoffensif, l'Equateur sort ses canines au retour des vestiaires. Mais celles-ci sont fort peu aiguisées. Jens Lehmann peut s'en rendre compte sur deux tirs signés Tenorio (49e) et Mendez (56e). Avec deux buts d'avance, l'Allemagne reste inassouvie. Et continue à aller de l'avant. Notamment Lukas Podolski. Critiqué pour son manque de réussite depuis le début du Mondial, le futur attaquant du Bayern Munich inquiète Mora une première fois (53e). Le bat sur la seconde. A la réception d'un centre de Schneider, Podolski marque et conclut une contre-attaque rondement menée (3-0, 57e). L'Allemagne est à l'abri.
Les trente dernières minutes sont moins intenses. Oliver Neuville et Gerald Asamoah entrent. Michael Ballack, lui, reste sur la pelouse. Il se met en valeur sur une belle frappe du gauche qui passe néanmoins au-dessus du but équatorien (77e). Ayant de la suite dans les idées, le capitaine remet ça quelques minutes plus tard et force cette fois Mora à une parade (87e). Pas de quoi gâcher l'après-midi de la Nationalmannschaft et des 66 000 spectateurs massés dans le Stade Olympique de Berlin. 66 000 personnes qui rêvent de revenir le 9 juillet et faire la même fête aux joueurs allemands.
L'HOMME DU MATCH : Miroslav Klose (Allemagne)
Et deux nouveaux buts pour Miroslav Klose ! L'attaquant de la Nationalmannschaft a frappé face à l'Equateur (3-0) et passe en tête du classement des buteurs de la Coupe du monde (4 réalisations). Rapide, puissant et souvent bien placé, le joueur du Werder Brême n'a mis que quatre minutes pour mettre Mora au supplice. Il a doublé la mise juste avant la pause. Sorti à la 67e minute, Klose a reçu une ovation méritée.
LA DECLA : Jürgen Klinsmann (Allemagne)
"Nous voulions sortir en tête du groupe, ça a marché. Nous savons que cela sera désormais beaucoup plus dur. Je suis très satisfait même si on a encore des faiblesses. Nous sommes restés trop en retrait, l'espace entre la défense et le milieu de terrain était trop grand. Nous n'avons pas su imprimer un rythme rapide, le match était plus lent que celui contre la Pologne. Les joueurs savent qu'en 8e de finale, tout est possible. Ils sont motivés car nous voulons rester encore trois semaines dans le tournoi".
La Pologne sauve l'honneur
La Pologne a achevé sa Coupe du monde sur une bonne note en dominant le Costa Rica (2-1) mardi, lors de la 3e journée du groupe A. Grâce à un doublé de Bartosz Bosacki, les hommes de Pawel Janas sont venus à bout des latino-américains, qui quittent l'Allemagne avec trois défaites.
POLOGNE - COSTA RICA : 2-1 Buts : Bosacki (33e, 66e) pour la Pologne - Gomez (25e) pour le Costa Rica
Battus par l'Equateur et l'Allemagne, le Costa Rica et la Pologne étaient d'ores et déjà éliminés à l'heure de se retrouver sur la pelouse du Niedersachsen de Hanovre lors de la 3e journée du Groupe A. Plus rien à perdre, plus rien à gagner, les deux formations, comme on pouvait le craindre avant le coup d'envoi, abordaient le match avec un manque d'entrain flagrant qui se reflétait dès les premières minutes de jeu. Passes imprécises, maladresses techniques, la première période n'était qu'une succession de mauvais choix, déclenchant des sifflets légitimes des supporters.
Première période : 2 buts sinon rien !
Acculés dans leur moitié de terrain au cours du premier quart d'heure en raison d'un semblant de pressing exercé par les hommes de Janas, les Costa Ricains sortaient la tête de l'eau au fil des minutes, faisant étalage de leur vivacité technique. Dans le sillage de Bolanos et Gomez, très présents sur le front de l'attaque, les troupes de Guimaraes se montraient de plus en plus pressant et se procuraient les premières occasions sur coups de pied arrêtés par l'intermédiaire de Gomez dont les reprises de la tête passaient de peu à coté. Les Costa Ricains étaient récompensés de leurs efforts sur coup franc. La frappe puissante à ras de terre de l'inarrêtable Gomez laissait Boruc sans réaction (25e, 0-1).
Réveillés par cette ouverture du score, les Polonais retrouvaient leurs esprits au cours des dernières minutes de le première période. En s'appuyant sur un jeu en passes courtes et une succession de une-deux, ils s'installaient dans la moitié de terrain adverse, sans pour autant se procurer une pluie d'occasions. Il ne leur suffisait pourtant que d'un corner pour rentrer aux vestiaires sur un score de parité. A la suite d'une mauvaise sortie de Porras, Bosacki plantait une volée sous la barre (33e, 1-1).
Seconde période : La Pologne sans la manière
Un semblant de révolte qui ne durait pas au-delà de la pause. De retour des vestiaires, les hommes de Janas faisaient preuve d'une nonchalance impressionnante, campant dans leur moitié terrain et laissant le monopole du ballon à leurs adversaires. Plus entreprenant, le Costa Rica profitait de l'attentisme polonais pour mettre à contribution Boruc à plusieurs reprises mais Bolanos (49e) et Gonzalez (63e) faisaient preuve de maladresse dans le dernier geste.
Alors que le match donnait le sentiment de se diriger vers un nul indigeste, les Polonais signaient le hold-up parfait, toujours sur corner. Jusqu'alors inexistants depuis le retour des vestiaires, les hommes de Janas décrochait pour l'honneur les trois points de la victoire grâce à Bosacki, auteur d'un doublé inespéré, sur une tête piquée imparable au deuxième poteau (66e, 2-1). Une victoire sans la manière, sans saveur qui n'enlève en rien le goût amer de cette Coupe du monde.
L'HOMME DU MATCH : Ronald Gomez (Costa Rica)
Dans ce match insipide, difficile de sortir un homme du lot. Les Costa Ricains ont cependant fait preuve de plus d'entrain, notamment leur attaquant Ronald Gomez. Compagnon de Wanchope aux avant-postes, le joueur de Saprissa, malgré un embonpoint certain, a fait admirer une vivacité étonnante et fait la preuve d'un jeu de tête efficace au cours de la première période avant d'ouvrir le score d'une frappe puissante sur coup franc. Une copie largement favorable qui s'est avérée insuffisante pour éviter une troisième défaite consécutive à sa nation.
LA DECLA : Pawel Janas (sélectionneur de la Pologne)
Je veux féliciter l'équipe qui a joué dans des conditions difficiles. J'ai dû faire des changements car certains joueurs étaient très fatigués. C'est dommage que nous gagnions si tard. Ca ne va pas changer l'évaluation de la performance de l'équipe polonaise lors de cette Coupe du monde. Nous avons simplement gagné un match. Je n'ai pas encore pensé à mon avenir personnel. La décision ne dépend pas de moi, mais de la fédération polonaise. Nous avons beaucoup de temps devant nous. Je n'ai pas travaillé pour essayer de conserver mon poste. Avec l'équipe, nous avons oeuvré pour les supporters qui ont été merveilleux et je les remercie.
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