AS MONACO - LYON : 2-1
Buts : Chevanton (32e) et Di Vaio (58e) pour Monaco, Carew (94e) pour Lyon
Le cinquième titre national récemment acquis, Lyon se rend au Stade Louis II avec la ferme intention de décrocher deux nouveaux records : le plus grand nombre de points et le plus grand nombre de victoires à l'extérieur.
Première période : Chevanton trompe Coupet
Devant un Stade Louis II pas totalement garni, Monaco accueille Lyon en espérant faire tomber le quintuple champion de France pour la première fois de la saison à l'extérieur. La première alerte du match est signée Jaroslav Plasil (4e) : le milieu monégasque reprend de volée un ballon mal dégagé par la défense lyonnaise. Le cuir rebondit juste devant Grégory Coupet mais le tir n'est pas cadré.
Lyon monopolise le ballon mais c'est Monaco qui se procure les meilleures occasions. Juste avant la demi-heure de jeu, Plasil, encore lui, profite d'un coup franc vite tiré pour déborder sur l'aile droite. Le Tchèque s'applique pour adresser un centre quasi-parfait en retrait vers Marco di Vaio (26e). Le tir de l'Italien est contré par la défense lyonnaise en léger retard. L'ouverture du score intervient quelques minutes plus tard : Plasil sert di Vaio qui, après avoir amorti le ballon de la poitrine, lance en profondeur Chevanton. Plus vif que Cris, l'Uruguayen se retrouve face à Coupet, sorti à sa rencontre. Le meilleur buteur de l'ASM (sept buts cette saison) devance le gardien de l'équipe de France, l'efface par un grand pont et pousse le ballon dans le but vide (32e).
A deux minutes de la fin de la première période, Wiltord slalome dans la défense monégasque et adresse un tir aux six mètres à Roma, qui, bien placé, repousse à bout portant. Les deux équipes rejoignent les vestiaires sur ce score de 1 à 0 pour l'ASM.
Seconde période : Lyon réagit... trop tard
A la pause, Gérard Houllier remplace Anthony Réveillère par le Suisse Patrick Müller. Dès la première des quarante-cinq dernières minutes, Sidney Govou se signale en frappant des vingt mètres mais le tir de l'international français passe largement au-dessus de la cage de Flavio Roma (46e). A l'heure de jeu, et alors que Lyon domine une équipe de Monaco qui évolue désormais en contre, l'ASM double la mise par l'intermédiaire de di Vaio.
Sur un corner tiré par Chevanton, le remuant et appliqué Gapké reprend de la tête, puis c'est Squillaci qui dévie du crâne. Le ballon retombe près de di Vaio qui reprend instantanément de volée. A bout portant, l'Italien trompe Coupet et permet à Monaco de mener deux à zéro à trente minutes de la fin de la rencontre. Le match s'emballe. Lyon monopolise le ballon. Sans réellement semer le doute dans la défense monégasque pour autant. Lyon, qui souhaitait passer la barre des 80 points, comprend que la tâche ne sera pas accomplie ce soir.
Witord (68e) puis Govou (78e) tentent de réduire la marque mais les tirs des deux Lyonnais ne trouvent pas le cadre. C'est finalement John Carew, rentré à la place de Fred à la 66e minute, qui réduit la marque dans les arrêts de jeu (94e). Trop tard pour une équipe lyonnaise qui, privée de Juninho, suspendu, semblait avoir la tête et les jambes ailleurs. C'est la première défaite à l'extérieur des Gones depuis le 4 mars 2005. Pour la petite histoire, à l'époque, l'OL s'était incliné à Caen sur un but de Sébastien Mazure.
Fred et Lyon ont perdu leur invincibilité à l'extérieur en Ligue 1
Conscients de l'enjeu, les Girondins entamaient le match tambour battant. Grâce à une transmission de balle ultra-rapide en milieu de terrain, les pensionnaires du Haillan mettaient à nombreuses reprises la défense doubiste sur le reculoir et donnaient le sentiment de pouvoir trouver le chemin des filets à tout moment. Dans le sillage de Faubert, très actif sur son coté droit, mis sur orbite par les ouvertures de Denilson, les Bordelais quadrillaient parfaitement le terrain, repoussant sans forcer les quelques tentatives sochaliennes, menées par Weldon et Erding
Certainement bousculés par leur entraîneur à la pause, les Lionceaux donnaient le sentiment de revenir sur le terrain avec de nouvelles intentions profitant du positionnement plus bas de la formation girondine. La tendance ne durait pas. Laissant venir ses hôtes, Bordeaux faisait une démonstration de son savoir-faire en contre. Fernando et Mavuba faisaient parler leur puissance en milieu de terrain, la ligne offensive profitait pleinement des espaces, à tel point que Darcheville triplait la mise de la tête (0-3, 56e).
