De Georges Hincapie, deuxième derrière Thor Hushovd, à Alejandro Valverde en passant par les Français ou Tom Boonen, retrouvez les premières réactions des principaux acteurs après le prologue de Strasbourg !
THOR HUSHOVD, Racontez-nous votre prologue ?
T.H. : Je suis parti assez vite dans les trois premiers kilomètres, mais sans être à cent pour cent. J'ai surtout fait attention à prendre les virages sur la meilleure trajectoire. Dans la seconde partie du tracé, j'ai tout donné, à fond. J'ai été informé que j'avais une seconde d'avance et que je faisais un temps super.
Vous avez surpris tout le monde...
T.H. : Cela peut surprendre de me voir devant un spécialiste comme Zabriskie. Mais je savais que je pouvais gagner. J'y ai pensé, j'en ai rêvé. Au prologue de Liège en 2004, j'ai terminé cinquième. C'est la preuve que je peux réussir dans un prologue. J'étais confiant, je sentais ces derniers temps que la condition était là. Je tiens la meilleure forme de ma vie.
Pensez-vous garder ce maillot dans les deux prochaines journées ?
T.H. : Pour l'équipe, il est très important de conserver ce maillot jaune le plus longtemps possible. On va le défendre à fond. Il n'y a pas beaucoup de coureurs qui peuvent le prendre dimanche. On va avoir l'aide des Quick Step (Boonen) et des Davitamon (McEwen) qui veulent que cela arrive au sprint.
Au-delà du maillot jaune, il y a la course au maillot vert, dont vous êtes le tenant du titre. Qui sont vos principaux rivaux?
T.H. : Comme habitude, il y aura McEwen et Boonen, qui est très motivé parce qu'il a abandonné l'année dernière alors qu'il portait le maillot. A priori, je pense que ça se jouera entre nous trois. Chaque année, j'ai le sentiment de progresser un petit peu. Cette saison, j'ai franchi un nouveau cap. J'espère que ça va payer sur ce Tour de France, que cela me permettra de remporter au moins une étape en première semaine. Je dois montrer à mes rivaux que je peux m'élever à leur niveau dans les sprints.
Quelle est la bonne méthode pour gagner le maillot vert? Viser les victoires d'étapes?
T.H. : Pour le classement par points, les dix premiers jours sont déterminants. C'est souvent là que se fait la différence. Après, il est trop tard. Si je suis bien placé à la sortie des Pyrénées, j'essaierai de grignoter un ou deux points par ci par là. Si vous réussissez à faire ça, vous pouvez contrôler les évènements.
Votre chance, c'est de passer plutôt bien la montagne...
T.H. : De toute façon, un de mes objectifs, c'est d'arriver à Paris. Avec le maillot vert sur les épaules ou pas, c'est un autre problème, mais je veux voir les Champs-Elysées, car c'est toujours un grand moment. Mais pour cela, effectivement, il faut être capable de franchir les étapes de montagne.
Pour finir, avez-vous été perturbé par les affaires de ces derniers jours ?
T.H. : J'ai essayé de rester à l'extérieur. Mais, bien sûr, on suit un peu. C'est triste pour le vélo, mais c'est bien aussi qu'on fasse le ménage. On est nombreux à travailler dur. Maintenant, le Tour est parti et j'espère que cela va être un très bon Tour de France, que le public suive pour l'ambiance. On adore ce sport qui est merveilleux. On a besoin d'être supporté.
