Didier Deschamps (ancien capitaine de l'équipe de France)
"Il arrive à un âge où il a enchaîné les saisons. Il a commencé très tôt. Il a dû débuter en professionnel à l'âge de 17 ans. Il a eu une saison difficile avec pas mal de blessures et son club a aussi eu une saison compliquée. Peut-être que ça a influencé sa décision. Il n'y a que lui qui est apte à dire si c'est le bon moment ou pas. De toute façon, il ne pourra pas revenir dessus je pense. Il faut respecter son choix."
Aimé Jacquet (ancien sélectionneur de l'équipe de France, au micro de RMC)
"Il y a toujours un petit peu de tristesse quand un grand champion se retire. Il y a beaucoup de lucidité et d'honnêteté de la part de Zizou compte tenu de ce qu'il a vécu depuis deux ans. Comme il est sur le terrain, il est dans la vie, honnête et lucide. Cette décision, même s'il a dû la mûrir maintes et maintes fois, et qu'elle est difficile à prendre, il a peut-être raison de se retirer au bon moment. Des joueurs de ce niveau-là, de ce statut-là, on ne leur pardonne jamais rien. Donc il vaut mieux se quitter en faisant une dernière coupe du monde avec l'équipe de France. Vous pensez quel challenge et quel objectif pour lui!".
Raymond Domenech (sélectionneur de l'équipe de France)
"Comme tous les amoureux du football, je suis un peu triste à l'idée qu'après la Coupe du Monde 2006 en Allemagne, nous ne reverrons plus Zinedine sur un terrain, au plus haut niveau en tout cas. Par son immense talent et ses multiples exploits, Zizou a marqué pour l'éternité l'histoire du football français et international. Le fait d'annoncer dès maintenant sa retraite va lui permettre de bien préparer le Mondial et de pouvoir jouer l'esprit tranquille. Je sais qu'il a très envie de réussir une grande phase finale en Allemagne et je suis convaincu qu'il lui reste encore la plus belle page de son histoire sportive à écrire: gagner une nouvelle Coupe du Monde avec les Bleus".
Elie Baup (entraîneur de Saint-Etienne)
"Quand tu prononces le nom de Zidane, tu es comme un gamin émerveillé. Pour le football français, il restera une étoile comme Kopa ou Platini et l'on ne pourra jamais dissocier la première Coupe du monde gagnée par l'équipe de France de Zinedine Zidane. Pour moi, Zidane n'arrête pas. Il restera toujours. Il sait dompter le ballon, le donner où il faut et voit les solutions à la vitesse grand V. A Bordeaux, il est parti quand je suis arrivé, mais je l'ai connu quand même puisqu'il avait conservé des amis au club. En plus d'être un très grand footballeur, c'est une personne attachante".
Jean-Pierre Escalettes (président de la FFF)
"Je ressens beaucoup d'émotion. Je suis un peu triste aussi. Ce n'est pas un scoop. On était un peu préparés. On savait qu'il allait partir après le Mondial en Allemagne. J''espère que cela sera après un Mondial réussi. A 34 ans, avec ses quatre fils et son épouse, il va vivre sa vie d'homme. Je n'ai aucun doute qu'il réussira son après-carrière. Que cela se termine maintenant bien pour lui et pour l'équipe de France à la Coupe du monde, ce serait l'apothéose."
Rolland Courbis (au micro de RMC)
"L'annoncer ça peut libérer Zizou. Et ce sera tant mieux, car on aura un Zizou meilleur pour notre équipe de France à la Coupe du monde. Mais si Zizou nous avait dit, 'Je verrai après la Coupe du monde, il est possible que...', je ne vois pas en quoi cela aurait gêné l'atmosphère de notre Coupe du monde et de notre équipe de France."
Claude Puel (entraîneur de Lille)
"C'est un énorme joueur qui décide de prendre sa retraite. Il a un gros challenge encore à relever, qui est la Coupe du monde. Ca serait une bonne fin de carrière pour un tel monsieur d'arrêter sur un Mondial convaincant et, je l'espère pour l'équipe de France, très bon. Je garde l'image d'un joueur qui s'amuse sur le terrain, qui a une gestuelle extraordinaire. On aime le foot à travers ce genre de joueurs, comme Zidane ou Ronaldinho. Ce sont des joueurs hors normes qui inventent constamment des gestes nouveaux et qui font aimer le football. C'est un joueur d'une grande classe, en tant que joueur, mais en tant qu'homme également."
Marcel Desailly (ancien capitaine de l'équipe de France, au micro d'Europe 1)
"Zidane nous a fait rêver. Il va forcément nous manquer, il a marqué l'histoire du football, il a permis à l'équipe de France de gagner cette Coupe du monde. Il a fait tellement de choses, il a une telle qualité technique. Il a éclairé le football. Sa décision a été mûrement réfléchie, il en parlait déjà durant l'Euro 2004. Il y a certainement eu depuis quelques petites blessures et puis quelque part une lassitude. Parce qu'au niveau où il est, c'est prenant, c'est un métier à part entière le football. Il n'y a qu'un seul Zidane, il n'y a qu'un joueur qui a la capacité d'avoir ce toucher de balle, cette capacité à changer de direction, à accélérer, à avoir du jeu long, à avoir un jeu de tête, à avoir pied droit-pied gauche, le contrôle. Ca va être difficile d'en trouver un comme ça. Aujourd'hui je n'en vois aucun qui peut être au niveau de Zidane. Zidane, c'est Zidane. Il est tout là haut pour moi".
Marcello Lippi (son entraineur à la Juventus)
"Je pense que c'est le plus gros talent du football de ces 20 dernières années. Il a toujours renoncé à jouer les prima donna, il a toujours voulu se mettre à la disposition de l'équipe. Je me souviens d'un garçon humble, arrivant à la Juve, portant le grand poids de son illustre prédécesseur, Michel Platini. Il était clair que tous auraient fait la comparaison entre les performances de Platini et celles de Zidane. Je me rappelle aussi très bien qu'après les matches, quand je sortais du restaurant vers 23h00, 23h30, je voyais Zidane jouer au ballon avec des gens dans un quartier où il avait des amis algériens. Je lui disais: "Zizou, qu'est-ce que tu fais à cette heure-ci?". Il me répondait. "Cela me fait tellement plaisir de jouer avec mes amis". "Je lui disais. "Tu as raison, c'est tellement beau. Mais va au lit pas trop tard quand même". Je suis honoré d'avoir été l'entraîneur de Zidane. Je suis heureux d'avoir pu quelque peu l'aider à exprimer ses qualités. Je suis convaincu qu'il m'a donné bien plus que ce que j'ai pu lui donner".