S-G.E.: Nous abordons cette rencontre dans un esprit très positif. Nous savons que les statistiques ne sont pas en notre faveur pour les premiers matches, mais nous espérons qu'elles le seront demain. Il y a énormément d'attentes, mais je suis sûr que les joueurs peuvent y répondre. Je crois fermement que nous sommes parmi les quatre ou cinq équipes qui peuvent remporter le Mondial. Nous pouvons faire bien mieux qu'en 2002.
S-G.E. : Que vous devez être prêts physiquement. Vous devez être dans une très bonne condition. Nous avons échoué à obtenir ça au Japon (en 2002). J'espère que nous pourrons jouer à notre façon, notre jeu dans ce tournoi. Quant au Paraguay, vous devez faire très attention, c'est une bonne équipe. Ils ont de bons joueurs et leurs deux attaquants sont très bons. Ils ont de l'expérience au milieu et leur capitaine (le défenseur central Carlos Gamarra) a 104 sélections et c'est un très bon joueur. Ce ne sera pas facile demain, pas du tout. Je crois que le Paraguay a une chance d'être dans les deux premières équipes du groupe.
DAVID BECKHAM, comment le groupe a-t-il vécu la blessure de Wayne Rooney?
D.B. : Nous sommes évidemment tous très heureux de le retrouver avec nous. Pour le groupe, le simple fait de le voir avec nous à l'entrainement constitue un énorme coup de booster. C'est toujours difficile de revenir quand vous n'avez pas joué depuis un moment et que vous avez souffert de ce type de blessure. Mais il jouera quand il se sentira prêt. Ce sera à lui, et au staff, de déterminer à quel moment il pourra entrer la compétition.
L'Angleterre attend beaucoup de son équipe. Comment gérez-vous cette attente?
D.B. : Les joueurs peuvent sans aucun doute répondre aux attentes. Ils l'ont fait semaine après semaine avec leurs clubs, ils ont tous joué dans de grandes compétitions, de grands matches, et depuis plusieurs années maintenant. Alors, ils ont tous été dans cette position avant. Nous sommes tous conscients des attentes. Elles me semblent justifiées, parce que nous avons quelques un des meilleurs jeunes talents et joueurs expérimentés d'Europe et même monde. Nous devons entrer dans cette compétition en croyant en nous et, pour être honnête, nous croyons en nous.
Avez-vous imaginé quelle pourrait être l'ambiance au pays le 9 juillet si vous remportez le titre?
D.B. : Nous essayons de ne pas penser à la victoire finale, mais je crois que si quelque chose comme ça nous arrivait le pays verrait des choses qu'il n'a jamais vues avant. Ce qui s'est passé avec le cricket (les "Ashes" en 2005) et le rugby (le Mondial 2003) était déjà énorme, mais si ça arrivait avec le football, je pense que nous verrions quelque chose de plus spécial encore.
Comment envisagez-vous votre premier match samedi contre le Paraguay?
D.B. : Nous sommes tous prêts maintenant, nous voulons tous y aller, commencer à jouer, parce que ça a été une longue attente. Le Paraguay est une très bonne équipe, très difficile à jouer. Ce sera tout sauf simple. Chaque équipe dans notre groupe peut être une menace. Contre la Suède, ça a toujours été des matches difficiles, mais je pense que le Paraguay est doué, très talentueux, très technique. Nous devrons entrer dans ce match avec confiance et en espérant que nous pourrons réussir un bon début.
Il y a deux ans, à l'Euro, l'Angleterre avait connu une entame douloureuse face à la France...
D.B. : Le contexte est différent. Contre la France, nous avions affronté une des meilleures équipes du monde, avec les meilleurs joueurs à leur poste. Tout le monde nous parlait de ce match depuis des mois. Mais on apprend toujours de ce genre de défaites. Ce que nous avons appris ce jour-là, c'est que nous devons rester concentrés pendant plus de 90 minutes, même si nous avons l'impression de maitriser le match. Sinon, face à des talents comme Henry ou Zidane, on est punis. Ce fut le cas contre la France.
L'Angleterre et le Brésil sont-ils les deux principaux favoris pour la victoire finale?
D.B. : Il y a beaucoup d'équipes, pas seulement l'Angleterre et le Brésil. Il y a l'Argentine, la France, l'Allemagne, il y a beaucoup d'équipes. Je pense que chaque équipe engagée a une chance de remporter cette compétition. L'Italie est toujours dangereuse. Pour moi, le football italien est l'un des meilleurs au monde. Ils sont toujours difficiles à jouer.