CLAUDE MAKELELE, que retiendrez-vous de cette victoire face au Mexique ?
C.M. : Après une seule semaine de préparation, puisque cela fait seulement une semaine que l'on est ensemble, il y des choses positives à retenir. Déjà, on n'a pas pris de but. Ensuite, il y a eu une bonne communication entre les milieux et les attaquants. Tout le monde a donné le maximum malgré la fatigue. On a su rester concentrés. C'est bon pour la suite et pour le moral. L'essentiel, maintenant, c'est de retrouver doucement la forme. Après une semaine sans jouer, on a souffert mais c'est normal.
Ce match vous avez donc rassuré ?
C.M. : Le groupe est concentré. C'est le premier match qui doit nous mener jusqu'à la Coupe du monde. Je suis content dans la mesure où on n'est pas bien physiquement. Mais on va monter en puissance et, au fil des matches, il va se créer encore plus de complicité. On est déjà dans notre compétition. C'est ce qui doit nous pousser sur le terrain. J'espère juste qu'on sera plus performant que ça sur le terrain dans deux semaines.
Vous attendiez à un tel match de la part de l'équipe de France ?
C.M. : Il y a eu énormément de rythme face à une équipe mexicaine qui avait de l'avance sur nous au niveau de sa préparation. Mais on a encore un peu de temps pour revenir en condition. On sera prêt pour le Mondial. On est déjà dans la compétition au niveau de la concentration. Ce soir (hier), on a pensé à notre premier match en Allemagne. Mais on sait qu'il faut encore travailler pour bien assimiler tout ça. Personnellement, je sens que le groupe a une énergie collective. Physiquement, il faut que l'on monte en puissance. Tant que l'on a conscience de nos capacités, on ne peut que progresser.
Vous sembliez tout de même manquer parfois de cohésion...
C.M. : C'est tout à fait normal. Ça faisait trois jours que l'on n'avait pas touché de ballon donc c'était assez délicat. Mais on va retrouver notre niveau. Je suis vraiment content parce qu'il y a de quoi faire mieux, il y a le moral, de l'énergie et du positif. C'était par moment de bonne qualité. Le groupe reflète quelque chose que l'on ressent entre nous. C'est rassurant.
C'était important de commencer cette série de matches de préparation par une victoire ?
C.M. : C'est bien ! C'est toujours bien de commencer par une victoire car, dans la tête, on travaille dans de meilleures conditions. C'est important pour la confiance même si ce n'était pas la priorité. On parle toujours de matches amicaux mais il n'y a pas matches amicaux. Le plus important pour nous, c'était que le groupe soit impliqué offensivement et défensivement. On a su se parler et corriger notre façon d'évoluer sur le terrain. Dans une dizaine de jours, je pense que ce sera plus intense.
Pour son dernier match au Stade de France, Zinedine Zidane n'était pas dans un grand soir...
C.M. : Non ! Comme la moitié de l'équipe, il avait arrêté depuis au moins quinze jours. On est tous dans la même situation. Physiquement et techniquement, il y a eu énormément de déchet mais le plus important, c'est d'avoir essayé de retrouver une certaine complicité qu'on avait perdue depuis un moment. On a encore une dizaine de jours pour bien travailler ça et ça va revenir assez rapidement.
Qu'avez-vous pensé des nombreux sifflets du public du Stade de France ?
C.M. : Ce sont des choses qui ne nous inquiètent pas. On est dans notre sujet, on est entre nous. Tant qu'on vit bien ensemble, ce qui se passe à l'extérieur nous importe peu. C'est vrai que c'est parfois agaçant mais la priorité, c'est le groupe. Les sifflets, c'est secondaire.