FRANCE - MEXIQUE: 1-0
But: Malouda (45e)
Première période: Malouda in extremis
De ce premier match de préparation au Mondial 2006, il ne faudra surtout retenir que la victoire. Une victoire qui permet à Zidane, Thuram, et Makelele de faire leurs adieux au Stade de France sur une note positive. Mais ce succès ne doit pas masquer les carences d'une formation tricolore qui, heureusement, dispose encore d'un peu de temps devant elle pour monter en régime.
La partie débute plutôt bien pour la France, qui s'octroie d'emblée la maitrise de la balle, sous l'impulsion de Makelele et Vieira. Zidane éprouve en effet des difficultés à rentrer dans le match, et perd plusieurs ballons d'affilée, chose assez inhabituelle. Vieira se charge donc de prendre les initiatives. Apparemment remis de ses pépins physiques, le Turinois décoche une frappe, déviée, qui lobe Sanchez et vient heurter sa transversale (15e).
Cette occasion constitue la seule frayeur véritable pour le portier mexicain, qui doit certes s'employer sur deux centres au cordeau de Sagnol. La tête de Trezeguet, bien servi par Malouda, ne passe ensuite pas très loin des cages sud-américaines (25e). Alors que Cissé fait preuve de maladresse à plusieurs reprises, les Mexicains parviennent à réagir peu après la demi-heure de jeu. Borgetti, meilleur buteur des éliminatoires toutes zones confondues, coupe de la tête un coup franc de Pardo mais rate le cadre de peu (34e).
La réponse tricolore ne se fait pas attendre mais Zidane, pas vraiment dans le coup ce soir, manque nettement de précision sur coup franc (35e). Alors que la mi-temps se profile, les Bleus vont finalement ouvrir le score. Cissé, titulaire côté droit, adresse un bon centre sur lequel un défenseur mexicain se troue: Malouda réalise un bel enchainement contrôle de la poitrine puis volée surpuissante du pied gauche qui ne laisse aucune chance à Sanchez (1-0, 45e+1). Le Stade de France peut exulter.
Seconde période: Les Bleus ratent le break
Au retour de vestiaires, les deux entraineurs commencent à procéder à une revue d'effectif. Wiltord, Silvestre, Boumsong et Diarra remplacent Vieira, Gallas, Thuram, et Makelele. La France se réorganise alors en 4-4-2 avec un milieu à plat, juste avant que Zidane ne cède sa place sous l'ovation du public du Stade de France (52e). Sa 100e sélection ne demeurera pas inoubliable, mais l'essentiel est ailleurs à quinze jours du coup d'envoi du Mondial.
Tous les changements perturbent le bloc tricolore, dès lors malmené par les Sud-Américains. Bravo, aussi entré à la pause, place une tête qui finit sa course derrière la transversale (55e). Les Tricolores réalisent une seconde mi-temps poussive, peinant sur le plan du jeu et du physique. La maitrise du ballon bascule en faveur des Mexicains. Les hommes de La Volpe ne parviennent cependant plus à mettre à mal les Français.
Au terme d'un des rares mouvements collectifs intéressants, Trezeguet est même tout proche d'aggraver le score de la tête (63e). La rencontre perd en intérêt et en rythme, avant que l'entrée de Ribéry ne réveille le Stade de France (74e). Le Marseillais se trouve à l'origine des deux dernières occasions du match. Contré, il permet involontairement à Diarra d'envoyer un missile frôler le poteau de Sanchez (84e). Le néo-international sert ensuite Cissé en retrait, pour un autre tir puissant que le portier mexicain repousse (90e+3). Les Bleus peuvent rentrer se reposer. D'autres échéances importantes les attendent.
LA DECLA : Raymond Domenech
"On savait qu'on allait souffrir, c'était prévisible. Il fallait s'accrocher, c'est ce qu'on a fait, je suis satisfait. Une autre bonne chose ce soir: c'est d'avoir su garder le score. En vue de la Coupe du monde, on gère le temps de jeu des uns et des autres. Il y a plusieurs joueurs qui se sont arrêtés en cours de match parce que c'était prévu. A la minute près, on a respecté le programme des changements qu'on avait prévu. Il y a des programmes de préparation individuel avec des temps de jeu pour chacun. Quel que soit le score, j'aurais fait la même chose."