Giancarlo Fisichella (Renault, non chronométré en libres 1 et 2e des libres 2) : "Je n'ai pas vraiment pu me faire une idée précise du comportement de la voiture. Je n'ai fait qu'un tour lancé, suis parti en tête à queue à Stowe, puis un problème ne m'a pas permis de quitter le garage. Nous ne sommes pas inquiets, cependant. Le problème sera réglé samedi et nous avons réalisé des essais sur ce circuit, que nous connaissons. Bien sûr, les conditions ne sont pas les mêmes qu'en avril, mais le travail mené par Fernando nous permet de savoir dans quelle direction travailler."
Fernando Alonso (Renault, non chronométré et 7e) : "J'ai rencontré beaucoup de survirage sur chacun de mes runs, et bien que nous ayons amélioré le comportement de la voiture, nous ne disposons pas encore de l'équilibre souhaité. Il y a aussi pas mal de vent, ce qui rend la voiture imprévisible d'un virage à un autre. La R26 était assez difficile à conduire, mais je pense que tout le monde était dans la même situation. Il y a eu un grand nombre de sorties de piste et je crois que les conditions assez chaudes de la journée ont un peu surpris tout le monde."
Pat Symonds (Renault, directeur exéutif de l'Ingénierie) : "D'après les images montrées par la télévision, il semble que nous n'ayons pas été les seuls à souffrir de survirage. Le roulage de Giancarlo a été interrompu par un petit problème, mais ce n'est pas un souci : nous avions prévu un programme assez 'light', et disposons déjà de beaucoup de données à propos du circuit. De plus, son moteur devra disputer une course difficile à Montréal dans deux semaines. Fernando, de son côté, a tenté de réduire le survirage. Nous avons progressé mais il reste beaucoup à faire."
Denis Chevrier (Renault, responsable d'Expoitation moteur) : "Côté moteur, il s'agit d'une journée d'essais normale pendant laquelle nous avons peaufiné la cartographie du V8 RS26. Les températures rencontrées aujourd'hui changent l'acoustique du moteur mais nous avons pu nous y adapter sans difficulté. Les temps réalisés sont moins compétitifs qu'il y a quelques semaines à cause des conditions, température et vent. Trouver un équilibre constant sera la priorité ce week-end."
Michael Schumacher (Ferrari, 5e et 8e) : "C'était très piégeur car la piste était très glissante. C'est pourquoi tant de pilotes, dont moi, sont sortis de la piste. Nous devons regarder attentivement les datas pour comprendre la situation, en prenant en compte le vent. Il n'y a pas de raison pour que nous ne soyons pas compétitifs ici."
Felipe Massa (Ferrari, 8e et 6e) : "Nous avons principalement travaillé à comparer les deux types de pneus Bridgestone disponibles. Malheureusement, la piste était très sale et c'était assez difficile de trouver le bon équilibre immédiatement."
Ross Brawn (Ferrari, directeur technique) : "Le team et les pilotes ont travaillé intelligemment, sans perdre le fil des choses lorsque les choses allaient de travers."
Jarno Trulli (Toyota, 4e et 5e) : "Nous avons probablement eu plus de travail que nos adversaires, car nous ne sommes pas venus ici en test, cette année. Nous manquions d'adhérence et nous avons passé différentes gommes. Nous découvrons un circuit rapide, avec ce nouveau châssis. Je suis ravi de la météo mais ici tout peu aller très vite. Alors&hellip"
Ralf Schumacher (Toyota, 17e et 11e) : "C'était très glissant et ce ne fut pas simple de rester en piste. Nous avons cependant mené notre programme à bien et en totalité. Il nous faut affiner nos réglages, mais l'adhérence sera meilleure au fur et a mesure du week-end. Je suis ravi de venir sur ce circuit que j'apprécie."
Rubens Barrichello (Honda, 6e et 9e) :" ce fut une journée sans trop de souci. Nous devons encore améliorer l'équilibre de la voiture. C'était mieux le matin que l'après midi."
Jenson Button (Honda, 7e et 17e) : "Les conditions de piste ont été très surprenantes et notamment en raison du vent. L'équilibre n'est pas idéal mais nous avons de quoi progresser encore. Nous étudierons les données ce soir."
Sam Michael (Williams, directeur technique) : "Ce fut une bonne journée pour les trois voitures et nous avons travaillé sur différentes options de réglages pou la course. Nous avons maintenant beaucoup de données et Bridgestone a apporté, ici, deux bons types de pneumatiques. Nous avons donc suffisamment d'informations pour prendre choisir nos options."
Mark Webber (Williams, non chronométré et 8e) : "Pas de souci majeur et nous avons fait ce que nous avions prévu de faire. La piste n'était vraiment pas la même que lors de nos derniers test ici. Mais nous avons bien travaillé, notamment sur les pneus. Et nous allons poursuivre samedi pour nous rapprocher des leaders".
Nico Rosberg (Williams, non chronométré et 19e) : "Ça n'a pas été simple de régler la voiture car les conditions de piste étaient fort différentes de nos récents tests, ici. Le vent assez fort a modifié le comportement de la voiture. Mais après une rude journée de progrès, nous avons accompli des progrès".
Juan Pablo Montoya (McLaren, non chronométré et 14e) : "Nous avions testé ici en avril mais il faisait plus chaud aujourd'hui. L'équilibre de la voiture n'était pas parfait mais il nous reste du temps pour régler ça. Nous ne sommes pas actuellement sûr à 100 pour cent de la direction à prendre en matière de choix de pneus."
Kimi Räikkönen (McLaren, non chronométré et 21e) : "Comme d'habitude, nous avons économisé les pneus et n'avons pas tiré sur le moteur. Un problème de pompe à essence ne nous a pas permis de compléter notre court programme."
Nick Shorrock (Michelin F1, directeur) : "Les conditions de la piste ont changé depuis que nous avons effectué des essais ici-même, il y a six semaines, mais pas de manière trop significative. Je pense que le fait d"avoir vu plusieurs voitures sortir de piste montre que les écuries sont encore en train de rechercher les meilleurs réglages pour leurs châssis. Nous disposons de six mélanges différents ici ce week-end, et tous semblent fonctionner parfaitement bien."

Alonso sur le fil
Pour le 200e départ de Renault en Formule 1, Fernando Alonso installera sa R26 en pole position, dimanche, à Silverstone. Avec la McLaren de Kimi Räikkönen en 1ère ligne et les Ferrari de Michael Schumacher et Felipe Massa juste derrière, la 8e manche du championnat du monde s'annonce très ouverte.
Jour de fête pour l'écurie Renault. Fernando Alonso (Renault) décroche la 13e pole de sa carrière et l'équipe française s'apprête à prendre le 200e départ en Grand Prix, de son existence. Et pour couronner le tout, c'est devant l'ensemble du personnel de l'usine d'Enstone (distante de 40 km) que Fernando Alonso s'élancera en pole pour la 4e fois consécutive cette année.
Mais le champion du monde en titre n'aura sans doute pas la partie facile, au départ du Grand prix demain, tant la chasse à la pole a été le cadre d'une rude bataille, entre Fernando Alonso, Kimi Räikkönen (McLaren-Mercedes) et Michael Schumacher (Ferrari).
Voiture parfaite
"Lors de ma première tentative, j'ai été rapide mais une faute dans le premier secteur à annihiler mes chances. Il me restait un second train de pneus à passer. J'ai refait une tentative, sans commettre d'erreur cette fois". Et ce deuxième tour chrono a été le bon et surtout la confirmation du talent du pilote de des capacités d'adaptation des techniciens de Renault pour configurer une monoplace sans défauts.
Michael Schumacher arrivé en terre anglaise, avec l'envie de gagner et de ne pas se laisser distancer définitivement par Alonso, a décroché une belle troisième place après avoir été longtemps en pole provisoire. "Nous nous attendions à être un peu plus près en termes de chrono mais il faut considérer les allocations de carburant. On verra dimanche ce qu'il en est. Il y avait du vent hier et c'était un compliqué d'adapter le set-up de la voiture. Aujourd'hui, nous y sommes correctement parvenus".Ce mano à mano est forcément annonciateur d'une course échevelée sur le tracé rapide de Silverstone.
Mais on imagine aussi que ce duel sera arbitré par Räikkönen (McLaren) qui en toute fin de séance est venu intercaler sa monoplace entre celles d'Alonso et Schumi.
Raikkonen sans se poser de questions
Pour le Finlandais et toute son équipe, ce grand prix revêt un aspect tout particulier, et pas seulement celui de courir à domicile. La huitième manche du championnat constitue lune des dernières opportunités pour se laisser bercer d'illusions ... lointaines : la bagarre pour le titre mondial. Pour Raikkonen pas question d'abdiquer, ce n'est pas le genre du Finlandais. "Je suis très content de mon deuxième tour chrono. Cependant nous manquons de vitesse de pointe et ça se voit en ligne droite".
Dimanche à 13 heures, il ne faudra pas être en retard car le spectacle risque bien de débuter dès les premiers hectomètres, d'autant que derrière les ténors, la bataille d'Angleterre s'annonce tout aussi furieuse. Felipe Massa (Ferrari) confirme course après course son talent et sa maîtrise, au volant d'une monoplace compétitive. Placé juste devant Fisichella sur la grille, il devra toutefois jeter un oeil, dans le rétro car la qualité des départs chez Renault associée à l'expérience de Fisico, constituent une menace pour Massa.
Williams en rade
Les ténors et les hommes d'expérience sont donc tous aux avant-postes, avec Rubens Barrichello (Honda), Ralf Schumacher (Toyota) et Juan Pablo Montoya (McLaren) aux 6e, 7e, et 8e places.A bien scruter la grille de départ, on s'étonnera une fois encore de l'absence des Williams. Nico Rosberg (Williams) est certes 12e mais Mark Webber (Williams) n'a même pas passé la première partie de la qualification. Impensable!
Autre grosse désillusion, la 19e position de Jenson Button (Honda) au grand dam des spectateurs anglais, venue en grand nombre applaudir leur chouchou. Jarno Trulli (Toyota) partira bon dernier. L'italien a cassé son moteur dans l'allée des stands, alors qu'il regagnait son box ! Un petit mot pour souligner l'abnégation de Montagny 20e sur la grille, mais qui a su malgré une cascade de pépins, rester concentré et en piste.