HENRI MICHEL, qu'a-t-il manqué à la Côte d'Ivoire face à l'Argentine, et que vous avez tenté de travailler avant ce match ?
H.M. : Contre l'Argentine, il n'y avait pas photo au niveau de l'expérience. Mais si on fait l'analyse de ce match, on n'a pas grand chose à reprocher aux joueurs sur le plan du jeu, vu le nombre d'occasions qu'on a eues. Malheureusement, on a failli à deux, trois moments importants du match, que ce soit dans le placement ou dans le comportement, et on l'a payé très cher. Il faut qu'on soit plus agressif. La nuit porte conseil. Il est fort possible qu'on apporte quelques modifications (au milieu de terrain), mais fondamentalement, on ne va pas oublier tout ce qu'on a fait depuis des mois pour tout changer comme s'il y avait le feu dans la demeure.
Vous aviez trouvé vos joueurs, même l'encadrement, un peu trop confiants avant le match face à l'Argentine. Comment avez-vous géré cet avant-match ?
H.M. : J'avais simplement dit qu'avant l'Argentine, que ce soit l'environnement, les joueurs, tout le monde parlait de finale, de quart de finale, sauf qu'on n'avait pas encore disputé le premier match ! Mais jamais je n'ai pensé qu'ils ont eu trop confiance, non. Ils connaissent leur potentiel et leurs faiblesses.
Pensez-vous que vos joueurs, qui ont manqué d'expérience face à l'Argentine, ont retenu la leçon ?
H.M. : Les joueurs ont disputé leur premier match de Coupe du monde, donc c'est un acquis supplémentaire. Maintenant ce qu'il faut réussir à trouver, c'est le bon équilibre entre la recherche du résultat et la qualité du jeu, en essayant de gommer les imperfections. On a un problème devant nous, une équipe qui a prouvé qu'elle pratiquait un football de qualité. Aujourd'hui on est dans le cas de figure le moins bon. On a un peu le couteau sous la gorge si on veut continuer.
Qui craignez-vous particulièrement dans cette équipe ?
H.M. : A chaque fois qu'on me pose la question je dis les onze joueurs. Mais il y a un secteur de jeu qui me paraît véritablement efficace, c'est le milieu de terrain.
Pensez-vous que si vos joueurs rééditent la même performance que contre l'Argentine, cela sera suffisant pour battre les Néerlandais ?
H.M. : Je ne sais pas si on a très bien joué contre l'Argentine, il devait y avoir des faiblesses vu qu'on a perdu. Mais j'espère qu'on va rentrer sur le terrain avec le même état d'esprit, avec la même envie d'appliquer nos principes de jeu et essayer d'y amener une forme de rigueur un peu plus grande que ce qu'on a vu contre l'Argentine.