Comme on le craignait depuis mardi soir, le Mondial 2006 est bien terminé pour Michael Owen. L'attaquant anglais, qui s'est blessé tout seul face à la Suède, souffre d'une rupture d'un ligament croisé du genou droit. Il devrait être absent environ cinq mois.
"Dès que c'est arrivé, j'ai su que j'étais mal ." Michael Owen n'a pas eu besoin du scanner, des médecins ou de n'importe quel examen pour comprendre que sa Coupe du monde s'était achevée mardi soir à Francfort. Un mauvais appui, un genou qui se tord, des ligaments qui se rompent. Et un rêve qui se brise. Blessé dès la première minute du match face au Paraguay, pour sa 80e sélection, l'attaquant anglais a eu la confirmation mercredi de ce qu'il savait déjà: il sera absent longtemps. Cinq mois, a priori.
Triste mais calme, l'ancien ballon d'Or a fait le point devant la presse. "Je suis triste de quitter l'Allemagne de cette manière, mais je suis convaincu que l'équipe peut aller loin sans moi ", a-t-il confié. Je vais évidemment suivre l'Angleterre comme spectateur maintenant. Jusqu'à Berlin, j'espère. Mon objectif, désormais, c'est d'être rétabli le plus vite possible pour jouer avec Newcastle." "A ce stade, c'est difficile de donner une date. Mais à l'évidence, c'est une blessure très sérieuse ", s'est lamenté le président des Magpies, Freddy Sheperd.
Eriksson reste positif
Quelle saison pourrie en tout cas pour l'ancien prodige de Liverpool, déjà absent pendant quatre mois au début de l'année 2006 après une fracture du pied, au mois de décembre. A force de ténacité, Owen avait pu revenir à temps pour disputer la Coupe du monde, sa troisième, déjà, à seulement 26 ans. Mais la poisse, décidément tenace avec les attaquants anglais, est repassée par là. "Michael n'a vraiment pas eu de chance ces derniers mois. C'est un coup très dur. Pour lui comme l'équipe", admet Sven Goran Eriksson, qui désormais va devoir trouver des solutions.
A écouter le technicien suédois, ce ne sera pas un problème. "Nous ne manquons pas de solutions de rechange, assure le sélectionneur du Three Lions. Nous avons Theo Walcott, qui n'a pas encore joué, mais que l'on pourrait voir. Joe Cole, Steven Gerrard ou Aaron Lennon peuvent également jouer en position de deuxième attaquant. Franchement, je ne m'inquiète pas." Un optimisme que tout le monde ne partage pas de l'autre côté de la Manche. L'Angleterre, qui va vivre avec un tandem Crouch-Rooney sans repères à ce niveau, prie maintenant pour que l'infirmerie ne se remplisse plus dans le secteur offensif...
Avant d'aborder les échéances décisives, la perte d'Owen tombe vraiment au plus mal. Même si l'ancien madrilène était loin de sa meilleure forme, sa place dans le groupe était tout sauf négligeable. Quand ils ont appris la nouvelle à la mi-temps du match face à la Suède, les Anglais ont accusé le coup. "Je l'ai vu tomber et j'ai pensé qu'il pourrait être debout dans la minute suivante, qu'il s'était juste tordu une cheville ou quelque chose comme ça, raconte Rio Ferdinand. Mais savoir à la mi-temps que ça pouvait être les ligaments ou quelque chose d'aussi grave est dramatique pour lui et très décevant pour l'équipe ." L'Angleterre se sent orpheline...
Franz Beckenbauer estime que l'équipe d'Allemagne ne doit plus craindre aucune sélection, au lendemain de sa victoire (3-0) contre l'Equateur. La presse anglaise se montre très critique à l'égard de sa sélection et le Mexique tourmenté par un scandale de fraude aux billets. Toutes les infos.
LA PRESSE ANGLAISE CRITIQUE
David Beckham et ses partenaires ont été sévèrement critiqués par la presse anglaise, au lendemain d'un nul difficile (2-2) contre la Suède qui leur permettra d'affronter "le minuscule" Equateur en huitième de finale. "Et maintenant au tour de, euh, l'Equateur", titre ainsi ironiquement le Sun. "Ils se sont totalement désintégrés" en seconde mi-temps, accuse Steven Howard, chef du service des sports du tabloïd. "Une fois de plus, l'équipe de Sven Goran Eriksson nous a fait souffrir en trébuchant vers la qualification" , accuse le journal, tout en qualifiant de "pure dynamite" la performance de Joe Cole, auteur du premier but d'une fantastique demi-volée en pleine lucarne.
ALLEMAGNE: BECKENBAUER Y CROIT
La légende du football allemand, Franz Beckenbauer,estime que l'équipe d'Allemagne ne doit plus craindre aucune sélection, au lendemain de sa victoire (3-0) contre l'Equateur. "Avec chaque match, on sent que cette équipe grandit et on peut espérer qu'elle grandisse assez pour être le nouveau champion du monde" , déclare le président du comité d'organisation du Mondial. "Qui aurait sérieusement pensé à cela il y a seulement deux semaines" , ajoute le Kaiser. "Jürgen (Klinsmann) et tous les joueurs, nous avons confiance en vous".
MEXIQUE: LA FRAUDE DENONCEE
L'Association des agences de voyages mexicaines a dénoncé la "fraude la plus importante de l'histoire", affirmant que 10.000 billets payés par des supporteurs mexicains n'avaient pas été remis. Elle a sommé la Fédération mexicaine de s'expliquer sur la revente de billets dans son hôtel. "C'est la fraude, la tromperie, la tricherie la plus importante de l'histoire pour les agences de voyages. Il y avait eu des problèmes en Corée du Sud et au Japon, en France, mais celle-ci est la plus énorme".
COTE D'IVOIRE: MICHEL FIXE APRES LA SERBIE
Le président de la Fédération ivoirienne, Jacques Anouma, a refusé de confirmer le départ du sélectionneur Henri Michel après le Mondial, précisant qu'il lui ferait part de sa décision après le match face à la Serbie-Monténégro.
