FRANCE - PORTUGAL: 1-0
But: Zidane (33e, sp)
"Berlin, le 9 juillet 2006". Le rendez-vous avait été pris depuis le 12 juillet 2004. Le jour de sa nomination, Raymond Domenech avait annoncé la couleur et prévu de faire un crochet par la capitale allemande. Y croyait-il vraiment ? On ne le saura jamais. Mais qu'importe, le sélectionneur des Bleus a tenu sa promesse. La France disputera sa deuxième finale de Coupe du monde en huit ans. Et si les Bleus sont entrés dans l'histoire du football à la fin du siècle dernier, ils pourraient se faire une place dorée dans la légende de la plus prestigieuse des compétitions en battant l'Italie et en accrochant une deuxième étoile au maillot bleu. Comme la grande Argentine et l'Uruguay, premier géant de l'histoire de la Coupe du monde.
A quatre jours de sa retraite sportive, Zidane en rêve. Magnifique face au Brésil, Zizou a été décisif face au Portugal (1-0). Auteur du penalty qui a qualifié les Bleus, le capitaine français a fait revivre aux Portugais un cauchemar identique à celui de l'Euro 2000. A ceci près que, si la demie bruxelloise avait été enlevée, ce Portugal-France 2006 a été bien moins enjoué. Propre mais jamais échevelé. Dominés, les Français ont maîtrisé une formation lusitanienne sans génie. Et qui n'a su pousser les Bleus dans leurs derniers retranchements. Tant mieux pour Raymond Domenech qui, mis à part Louis Saha averti une deuxième fois, aura tout le monde sous la main face à l'Italie. Pour un remake de 2000. Encore un.
Première période : Zidane fait la différence
On ne change pas une équipe qui gagne. Et ce sont les onze vainqueurs de l'Espagne (3-1) et du Brésil (1-0) qui se présentent sur la pelouse de l'Allianz Arena pour défier le Portugal. Comme face aux quintuples champions du monde, les Bleus, une nouvelle fois en blanc, tentent de donner le la. Pour preuve, c'est Florent Malouda, sur une ouverture de Lilian Thuram, qui se crée la première occasion du match. Une demi-volée qui file à côté (1e). La réponse portugaise ne tarde pas. Deco forçant Fabien Barthez à une belle horizontale (4e).
Très fort techniquement, le milieu de terrain lusitanien prend le dessus au fil des minutes. Par la gauche avec Cristiano Ronaldo, ou par la droite avec Luis Figo, les ballons reviennent régulièrement dans les trente derniers mètres tricolores. Sans jamais toucher Pauleta qui a le malheur de tomber sur un Lilian Thuram des très grands soirs. Résultat, les vice-champions d'Europe frappent de loin et ne sont guère dangereux. Même lorsque Figo tente sa chance de loin, Barthez ne tremble pas (16e).
Dominés et battus dans l'entrejeu, les Bleus tentent d'allonger. Thierry Henry, Florent Malouda et Eric Abidal sont les joueurs les plus incisifs mais, mis à part un bon centre du latéral gauche qui file devant le but (14e), Ricardo ne voit pas le cuir. Bien pris, Zinédine Zidane ne l'aperçoit guère plus. Virevoltant face aux Brésiliens, le capitaine des Bleus ne subit pas d'individuelle stricte de la part de Costinha mais est suivi de près par l'ancien Monégasque.
Sans peser sur le jeu, Zizou va pourtant faire basculer la partie à la demi-heure de jeu. Crocheté dans les seize mètres par Ricardo Carvalho, Thierry Henry obtient un penalty. Une chance inouïe pour des Français dominés jusque-là. Zinédine Zidane se présente face au spécialiste Ricardo. Deux pas d'élan, une frappe croisée que le portier touche du bout des doigts, mais pas suffisamment pour empêcher Zidane d'inscrire son 30e but en bleu (0-1, 33e). Comme Fontaine et Papin. Les Bleus virent en tête à la pause face à des Lusitaniens empruntés aux abords de la surface.
Seconde période : Le Portugal cale
Avec cinq joueurs (plus Saha) menacés d'une suspension pour la finale de Berlin, les Tricolores réalisent un sans-faute défensif. Toujours bien placés à l'image d'un Willy Sagnol qui ne se jette jamais, les Bleus prennent l'ascendant sur les Portugais. Et Thierry Henry n'est pas loin de concrétiser tout ça par un but. Sur une accélération pleine surface, le Gunner croise du gauche et force Ricardo à un reflexe de grande classe (48e). Le bourreau des Anglais remet ça sur une frappe puissante et lointaine de Ribéry (49e).
Dominateurs durant les quarante-cinq premières minutes, les vice-champions d'Europe 2004 déçoivent par un manque d'imagination évident. Leur jeu est trop latéral et, si Pauleta parvient à se créer une occasion d'un tir qui termine sa course dans le petit filet de Barthez (53e), la pression est quasiment inexistante. Physiquement, les organismes commencent à souffrir après bientôt un mois de compétition. On le ressent au niveau de l'engagement. Ajoutez à cela que le bloc-équipe français quadrille le terrain à merveille, que Barthez va chercher les ballons dans les airs, et que, comme face à l'Angleterre, Scolari décide de se priver de son seul avant-centre en remplaçant Pauleta par Simao (69e).
Cristiano Ronaldo passe alors dans l'axe. Mais ne fait pas le poids face à la paire Thuram-Gallas. Une nouvelle fois sans ambition, le football lusitanien déçoit. Finalement, Helder Postiga vient renforcer l'attaque portugaise (74e). Mais c'est sur un coup de pied arrêté que le Portugal se crée sa meilleure occasion de la seconde période. Ronaldo allume la mèche de trente mètres. Le ballon flotte et, à l'image d'un volleyeur, Barthez repousse d'une improbable manchette. A six mètres, Luis Figo reprend de la tête. Au-dessus (77e). La chance des Portugais est passée.
Les Bleus filent vers leur deuxième finale de Coupe du monde en huit ans. Si Louis Saha prend un jaune de trop qui le privera de dessert (87e), les sourires sont sur les visages des Bleus au coup de sifflet final. Quelques larmes perlent tout de même sur les joues de Lilian Thuram. Même s'il n'a pas réussi un nouveau doublé, le recordman des sélections a une nouvelle fois marqué une demi-finale de Coupe du monde de son empreinte. Il y a un an, il était encore loin de l'équipe de France, pensant terminer sa carrière tranquillement. Finalement, il disputera sa deuxième finale de Coupe du monde, dimanche. L'histoire est belle. Et se terminera peut-être par un épilogue magnifique.
L'HOMME DU MATCH : Lilian Thuram (France)
Décidément, c'est l'homme des demi-finales de Coupe du monde... Huit ans après son improbable doublé face à la Croatie, Lilian Thuram a encore été l'homme du match face au Portugal, dans un registre différent, plus habituel pour lui. Titanesque contre le Brésil, il a cette fois été géant, tout simplement. Dès la première minute, son ouverture de 50m pour Malouda a donné le ton. Défensivement, le Turinois a donné un récital, gagnant tous ses duels. Un vrai patron.
LA DECLA : Raymond Domenech (France)
"J'ai toujours parlé du 9 juillet mais je n'ai pas dit quelle heure. Au moins jusqu'à 23h30, il faudra y être. Cela ne suffit pas le 9 juillet. Ce qui compte maintenant, c'est le bout. On ne peut pas se contenter de 'c'est merveilleux, c'est super'. C'est 23h30 le 9 juillet ! Maintenant, c'est récupération, concentration, préparation, c'est garder tout ce qu'ils ont fait depuis plus d'un mois pour faire un match de haute intensité, un match solide et être présent complètement pour cette finale. Et la jouer à fond sans regret. Une finale, c'est un truc particulier. il faudra la jouer".

Lilian le magnifique
Lilian Thuram aime les demi-finales de Coupe du monde. S'il n'a pas réussi un doublé comme face à la Croatie en 1998, le défenseur a livré une partie dantesque mercredi face au Portugal. Il a été décisif, tout comme Zidane, auteur du penalty victorieux, même s'il a moins flambé que face au Brésil.
BARTHEZ: A la 77e minute, sa grosse faute de main sur le coup franc de Cristiano Ronaldo aurait pu coûter très, très cher. Heureusement pour lui et pour les Français, Figo n'en profita pas. A cette (notable) exception, le portier marseillais s'est montré impeccable. Sollicité d'entrée par une frappe de Deco, il n'est pas sorti de son match, rassurant sa défense notamment dans le jeu aérien.
SAGNOL: Il n'avait pas une tâche facile sur sa pelouse fétiche de l'Allianz Arena. Pendant 65 minutes, il s'est d'abord coltiné Cristiano Ronaldo, sur lequel il n'est jamais simple de défendre. Mais le Munichois n'a rien laissé passer au controversé dribbleur portugais. A part une mauvaise relance sur Maniche, qui a amené l'unique occasion de Pauleta (53e), il a connu très peu de déchets. Aussi efficace dans la dernière demi-heure face à Simao.
THURAM: Décidément, c'est l'homme des demi-finales de Coupe du monde... Huit ans après son doublé face à la Croatie, Lilian Thuram a encore été l'homme du match contre le Portugal, dans un registre différent, plus habituel pour lui. Titanesque contre le Brésil, il a cette fois été géant, tout simplement. Dès la première minute, son ouverture de 50m pour Malouda a donné le ton. Défensivement, le Turinois a donné un récital, gagnant tous ses duels. Un vrai patron.
GALLAS: Rarement pris à défaut face à un Pauleta transparent. Solide, le défenseur de Chelsea reste dans la lignée de ses belles performances dans les matches à élimination directe. Toujours bien placé, impeccable dans le jeu aérien, il s'est permis le luxe de ne commettre aucune faute de la soirée. Gallas n'a cependant pas le choix: le polyvalent défenseur doit se mettre au diapason aux côtés d'un Thuram phénoménal.
ABIDAL: Le latéral est un peu passé à côté de son match. Il a raté deux jaillissements devant Figo qui auraient pu coûter cher, ainsi que plusieurs contrôles, faute de concentration. À son crédit, l'ancien Lillois n'a pas hésité à venir apporter le surnombre en prenant son couloir. Ses montées ne se sont cependant jamais avérées assez tranchantes.
MAKELELE: Certainement son plus mauvais match depuis la fin du premier tour. L'ex-Nantais n'a pas eu l'énorme volume de jeu qu'on lui connait habituellement, et a souffert face à la triplette portugaise du milieu de terrain. Il a en effet eu la lourde tâche de jouer dans la zone de Deco, l'un des meilleurs milieux de ce Mondial. Le Blues n'est parvenu à ne récupérer qu'un seul ballon. Et en a perdu dix.
VIEIRA: Moins en vue que lors de ses trois dernières sorties, le vice-capitaine des Bleus a tout de même joué une quarantaine de ballons. Il n'en a perdu que deux. Parfois en difficulté face à Maniche, qui a pu inquiéter Barthez, le Turinois a réussi deux interceptions importantes dans l'axe, notamment devant Cristiano Ronaldo. Il a aussi gagné presque tous ses duels. C'est déjà pas mal...
RIBERY: Il a définitivement trouvé sa place dans cette équipe. Disponible, il a tenté de provoquer, sans beaucoup de réussite, surtout en première période. Mais le Marseillais affiche une abnégation de tous les instants. Même s'il n'effectue pas toujours le bon choix, comme sur ce contre où il aurait pu servir Henry plutôt que de solliciter Zidane, on le sent décomplexé. Pour preuve, sa très belle frappe repoussée par Ricardo en début de seconde période. Remplacé par Govou (73e), qui s'est attaché à défendre.
MALOUDA: Comme son compère du flanc gauche Eric Abidal, le Lyonnais ne se trouvait pas dans un grand soir. Après s'être procuré la première occasion du match dès la première minute, il n'a pas semblé en mesure de prendre l'ascendant sur son vis-à-vis. Il sauve sa soirée en étant à l'origine de l'action qui amène le pénalty. Pourtant très athlétique, Malouda semble physiquement peiner de plus en plus dans ce Mondial, à l'inverse de ses coéquipiers. Dommage. A cédé sa place à Wiltord (70e).
ZIDANE: Après le chef d'oeuvre de Francfort, Zizou est redescendu d'un cran. Peu importe. L'histoire retiendra qu'il a inscrit le but ayant propulsé les Bleus vers leur deuxième finale planétaire. Un penalty plein de sang-froid, frappé presque sans élan. Pour le reste, avec une liberté de mouvement limitée par rapport au match face au Brésil, il a moins pesé sur les débats. Mais Zidane joue toujours aussi juste. Surtout, il ne perd quasiment pas un ballon. Il quittera donc la scène sur une finale de Coupe du monde. Une sortie de rêve pour un joueur du même ordre...
HENRY: Encore une fois, il a beaucoup couru dans le vide. Encore une fois, il a manqué de soutien direct. Mais encore une fois, il s'est battu avec beaucoup d'abnégation. Avec un minimum de ballons, le Gunner a trouvé le moyen d'être dangereux presque systématiquement et même décisif en provoquant le penalty face à Ricardo Carvalho. Tout prêt de doubler la mise sur une action individuelle de grande classe à la reprise. Un match difficile à jouer pour lui, mais un comportement exemplaire. Remplacé par Louis Saha (85e), qui a écopé d'un carton jaune qui le privera de la finale.
Vieira : "Du mal à réaliser"
Dans la douleur, la France s'est qualifiée pour sa deuxième finale de Coupe du monde. Elle n'en est que plus belle aux yeux de Patrick Vieira. Malgré la fatigue, le vice-capitaine estime que les Bleus ont montré une nouvelle facette face au Portugal : la solidarité. Mais il pense déjà à l'Italie...
PATRICK VIEIRA, que représente pour vous cette deuxième finale de Coupe du monde ?
P.V. : On a du mal à réaliser. On est encore dans le feu de l'émotion, on est encore dans le match. Mais c'est vraiment une grosse satisfaction. Dans les vestiaires, c'était euphorique. On est vraiment très satisfaits. Mais c'est vrai qu'il y avait une grosse fatigue. La joie sera encore plus forte lorsqu'on aura gagné cette finale. On a un mental d'enfer. On a tous envie de réussir et d'aller au bout. Surtout, on sait qu'on a vraiment les moyens et la possibilité de le faire. On est tellement prêts du but qu'on ne va rien lâcher.
Quel parcours il a fallu accomplir...
P.V. : Oui, c'est vrai que ça a été un parcours difficile. En terminant deuxième de notre groupe, on savait que ce serait vraiment très dur. Mais on s'en est sorti très bien. On a retrouvé notre jeu même si ça n'a pas forcement été le cas face au Portugal. Mais l'important, c'est la qualification.
Face au Portugal, était-ce votre match le plus difficile depuis le début du Mondial ?
P.V. : Oui. C'est notre match le plus difficile parce qu'on a eu un petit coup de pompe physique. Mais on s'en est très bien sortis en se battant vraiment les uns pour les autres. On sait que c'est grâce à ces qualités-là qu'on se retrouve en finale. Même si on n'a pas très bien joué, on s'est battu très fort et on a défendu très fort. Physiquement, on était peut-être un peu fatigués mais, à la fin, on a quand même continué à jouer. Mais, même si la fatigue s'est fait sentir, on a vraiment été solidaires. A l'arrivée, on se qualifie pour la finale. C'est magnifique !
Quelle a été la force de la France dans cette demi-finale ?
P.V. : Face au Portugal, il y a d'autres qualités qui sont ressorties par rapport aux autres matches. On a vu une équipe vraiment solidaire. C'est une équipe qui s'est beaucoup parlé. On a beaucoup discuté pour rectifier les choses. Au début, on s'est beaucoup parlé avec Claude (Makelele) mais ça n'était pas au sujet de l'organisation. C'était parce que les Portugais nous ont posé beaucoup de problèmes. Mais on s'en est sorti parce qu'il y a beaucoup de dialogue. Chacun met ses qualités au service de l'équipe. C'est vraiment notre qualité. Pour aller loin, il faut de la communication dans une équipe.
Il y avait beaucoup de tension. Avez-vous eu peur à un moment donné ?
P.V. : A la fin, sur les deux derniers corners, c'est sûr que la pression était beaucoup plus forte pendant cinq minutes. Mais on n'a pas paniqué, on est resté sereins. Notre force, c'est que beaucoup de joueurs ont déjà vécu des matches comme ça. A ce moment-là du match, on s'est beaucoup encouragés. L'expérience a compté. Je ne sais pas si c'est ça qui a fait la différence, mais c'est toujours important de se serrer les coudes quand on passe des moments difficiles. Et on a passé des moments difficiles dans ce match. Mais on s'est bien ressoudés, on s'est bien regroupés et on a fait bloc.
Le risque de carton jaune n'a pas été trop compliqué à gérer ?
P.V. : Tout a été compliqué. Ça n'a vraiment pas été un match facile parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de joueurs, notamment moi, qui avions eu un carton jaune. Ils nous ont rendu les choses difficiles. On est vraiment tombés sur une belle équipe qui nous a posé des gros problèmes tactiquement. Techniquement, ils étaient également très bons. Mais on a réglé ses petits problèmes en étant solidaires. On a beaucoup discuté en première période et à la mi-temps. Et c'est vrai qu'on a beaucoup mieux défendu en seconde période.
Seul Louis Saha manquera la finale...
P.V. : Malheureusement, Louis (Saha) manquera la finale. On est vraiment très déçus pour lui. Mais avec tous les joueurs qui risquaient la suspension, c'est vrai qu'on y a pensé. C'était difficile de totalement se libérer à partir de ce moment. Mais on s'en sort très bien. A la 76e minute, j'y ai un peu pensé. Ça a été assez vite mais l'arbitre a été intelligent. Il a été très bon (Rires)...
Maintenant, place à l'Italie...
P.V. : (Sourire) Oui, maintenant, il y a l'Italie... Ce sera un match différent mais tout aussi difficile. Mais, lorsque l'on regarde notre parcours, on peut regarder l'Italie la tête haute. Par rapport à ce que son championnat traverse actuellement, c'est une très bonne chose pour l'Italie. Ils ont prouvé qu'ils avaient de la qualité malgré tout ce qu'on peut dire. Ce sera une finale inédite parce qu'on ne s'attendait sans doute pas à être en finale.
La France peut-elle être sacrée championne du monde ?
P.V. : Oui, on est confiants. Vous savez, quand vous battez l'Espagne, le Brésil et maintenant le Portugal, la confiance est assez élevée. On est plus qu'à un match du titre. Place à la finale. On doit y aller et continuer de croire en nous. On peut le faire.
Pourtant, on se souvient que tout avait commencé par un match nul contre Israël au Stade de France...
P.V. : C'est pour ça que le football ne tient pas à grand chose. C'est une remise en question constante. Nous, on a su la faire. Après, c'est vrai qu'on a progressé sur le terrain mais aussi en dehors du terrain. Le rapport entre les générations se passe bien. On n'a pas peur de se parler les uns aux autres. On n'a pas peur de se dire la vérité. Chacun accepte la vérité de l'autre. On va vers l'avant et aujourd'hui, c'est le résultat.
Et vous n'avez jamais douté ?
P.V. : Bien sûr qu'il y a du doute quand les résultats ne sont pas là. Le doute s'installe petit à petit. Mais on a trouvé une force mentale pour renverser la situation. On a un mental très fort. Je pense qu'on l'a prouvé face au Portugal. C'est pour ça qu'on est en finale. Il n'y a pas de secret. On a toujours cru en nous. Depuis le début, on a bien travaillé. Au fur et à mesure, c'est vrai que l'équipe s'est sentie de mieux en mieux. A partir de là, la confiance a grandi après chaque match.