Barcelone sans surprise
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Emprunté plusieurs fois par an par l'ensemble des écuries et des pilotes, le tracé catalan n'offre aucune surprise et surtout pas en course. Seul le succès d'Alonso a cependant déclenché la folie. Mais dans les tribunes et après la course!
Le circuit de Barcelone constitue un merveilleux centre d'entraînement. La météo clémente, les spécificités du circuit pour les hommes et les machines font de ce tracé un rendez-vous incontournable, pour les tests hivernaux. Il est exigeant pour les mécaniques et requiert de la part des pilotes une condition physique irréprochable. Ecuries et pilotes en connaissent donc les moindres recoins. C'est peut-être pour cela que chaque année le Grand Prix est l'un des moins spectaculaires de la saison.
Celui d'aujourd'hui a confirmé cette impression, même s'il a été le cadre d'un véritable triomphe pour Alonso. Pour son premier succès sur sa terre natale, le champion du monde a été acclamé par 130 000 personnes ! Un record !
Pour le reste, la course ne fût guère enthousiasmante. Certes on ne dépasse que difficilement sur le tracé catalan, mais en jetant un regard plus précis sur la course, le gp d'Espagne a été le plus insipide depuis le début de la saison. Seuls Coulthard et Villeneuve partant de la dernière ligne ont doublé... Montagny et Sato. Autre dépassement et coup d'éclat à mettre au crédit de Raikkonen (McLaren Mercedes). Au feu vert, le Finlandais est passé de la 9e à la cinquième place en passant entre les deux Toyota, avant de faire l'extérieur de Barrichello (Honda) dans le premier virage. Ce départ canon constitue le seul fait d'arme du Finlandais.
Malheureux Montagny
Dans cette même écurie, on ne gardera pas un souvenir ému de cette étape espagnole. Battue en performances, l'équipe de Ron Dennis a même perdu, son pilote colombien après une figure libre et non imposée au 18e tour. Montoya en tête à queue et voilà la magnifique MP4-21 en équilibre sur le vibreur, patinant dans le vide... Tout un symbole!
Huit tours auparavant, Franck Montagny a mis pied à terre... garant sa Super Aguri dans le box. Le jeune Varois connaît un apprentissage difficile. Pourra-t-il le poursuivre après Monaco. On lui souhaite mais rien n'est moins sûr.Pour les Toro Rosso, Barcelone est déjà un très mauvais souvenir. "C'est la première fois que nous n'avons aucune voiture à l'arrivée, remarque Gerhard Berger, le patron. Mais c'est la course !"
Toyota était plein d'espoirs au feu vert ! Ralf Schumacher 5e et Jarno Trulli 7e sur la grille l'ambiance était sans doute plus débridée que d'habitude. C'était sans compter sur l'optimisme déraisonnable de Ralf qui en tentant de passer son équipier au 16e tour, coupe la moustache de sa monoplace. Il repasse se faire une beauté au stand où l'on rit jaune !
Sur la piste il ne se passe plus grand chose, hormis l'abandon de Christijan Albers (MidlandF1). Heureusement, pour Alonso le soleil brille. Le ciel et les tribunes sont teints d'un beau bleu azur. Dans deux semaines à Monaco, ce sera sans doute plus glamour... et plus animé aussi !
Objet de tous les désirs
Malgré un début de saison indigne de son talent, Kimi Raikkonen est le pilote le plus courtisé du paddock. Direction Ferrari ou Renault ? Le pilote assure à la presse italienne qu'il voulait plus une voiture que de l'argent.
Il est annoncé à coup sûr chez Ferrari. La rumeur assure même qu'un pré-contrat entre Ferrari et le pilote Finlandais est déjà signé depuis quelques mois. On sait aussi que Flavio Briatore qui dirige l'écurie Renault a déjà approché Kimi Raikkonen (McLaren) en imaginant faire de lui le remplaçant d'Alonso, en partance pour l'écurie de Ron Dennis. Et même si Kimi n'a pas totalement renoncé au titre mondial qui lui a déjà échappé de peu, l'an passé et en 2003, le glacial pilote avouait ces derniers jours :" J'imagine que le titre va se jouer entre Ferrari et Renault. Mais j'ai encore des chances pour gagner des courses.
Pour ce qui est de son avenir, Raikkonen est comme d'habitude peu bavard. Aller chez Ferrari ne peut lui déplaire. Certes il faut attendre de savoir ce que fera Michael Schumacher, mais Raikkonen n'a pas pour habitude de se préoccuper de son voisin de garage.
Mais son aveu à la Gazetta dell Sport est beaucoup plus clair: "Ce n'est pas l'argent qui m'interesse. Mais une voiture rapide!"
Alors on peut désormais tout imaginer et même Kimi dans une renault !
