Le Mexique prend son temps
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Dominateur durant la majeure partie du match, le Mexique a patienté jusqu'au dernier quart d'heure pour vaincre l'Iran (3-1). Titulaire inattendu, Bravo a inscrit un doublé qui a permis aux Aztèques de prendre l'avantage. Le Mexique est premier du groupe D, en attendant Portugal-Angola.
MEXIQUE-IRAN: 3-1
Buts: Bravo (28e, 76e), Zinha (79e) pour le Mexique; Golmohammadi (36e) pour l'Iran
Bons face à la France en match de préparation, les Mexicains avaient démontré leurs aptitudes physique et morale, malgré la défaite. Leur manque de réalisme leur avait été préjudiciable. Ce dimanche, les Aztèques ont prouvé qu'ils ne rateront pas 150 occasions. Ils ont su contenir la formation iranienne, un peu trop inexpérimentée pour véritablement prendre à défaut la "Tri".
Première période: Deux corners gagnants
Mexicains et Iraniens ont conscience de se trouver dans un groupe très ouvert, et donc d'avoir une vraie carte à jouer pour atteindre le second tour. Les Aztèques, fidèles à leur schéma en 5-3-2, occupent bien le terrain et dominent le début de partie. Les premiers en action sont cependant les Iraniens. Mahdavikia décoche un tir lointain (3e) mais c'est surtout Hashemian qui bouscule la défense centre-américaine. L'attaquant d'Hanovre place un coup de tête obligeant Sanchez à réaliser une superbe claquette pour écarter en corner (12e).
Orgueilleux, les Mexicains ne s'en laissent pas conter et prennent l'ascendant sous l'impulsion de Marquez. Le capitaine aztèque multiplie les montées et envoie un coup de tête près de la lucarne (23e). Sur le corner suivant, Franco fait de même (25e). Dans la foulée, les Mexicains ouvrent logiquement le score par l'intermédiaire de Bravo: suite à un coup franc, il se retrouve seul au second poteau pour mettre le cuir au fond (1-0, 28e).
Les joueurs de Ricardo de La Volpe commencent alors à se relâcher suite à l'ouverture du score. À tort. Les Iraniens obtiennent un corner côté droit. Sanchez, bel et bien titulaire après son aller-retour express au pays, se troue et permet à Golmohammadi d'égaliser en propulsant le ballon sous la barre (1-1, 36e). Les Mexicains tentent alors de pousser mais doivent regagner les vestiaires avec le nul en poche.
Seconde période: Bravo, Bravo
Àla pause, La Volpe procède à deux changements avec les entrées de Zinha et Perez. L'entraineur aztèque est forcé d'en faire un autre quelques instants plus tard, lorsque Borgetti fait signe qu'il ne peut plus continuer (50e). La sortie du meilleur buteur des éliminatoires du Mondial, toutes zones confondues, semble alors un préjudice de taille. Mais Marquez, le capitaine de la "Tri", montre une nouvelle fois l'exemple en venant provoquer la faute dans les seize mètres... que l'arbitre ne siffle pas (58e).
La partie tombe alors dans un faux-rythme, les deux formations ne semblant plus en mesure de faire la différence. Les Mexicains gardent le plus souvent la maitrise du ballon et font tourner. Le petit coup de pouce du destin qu'ils guettaient arrive à l'entame du dernier quart d'heure. Rezaei rate son contrôle devant ses seize mètres, ce qui permet à Zinha de lui chiper la balle avant de glisser à Bravo: le titulaire surprise ajuste Mirzapour et s'offre le doublé (2-1, 76e).
Les Iraniens n'ont pas le temps de se remettre de leurs émotions que Zinha va donner raison au coaching de La Volpe. Le passeur décisif se mue en buteur en plaçant une tête superbe dans le petit filet (3-1, 79e). Une performance de taille: Zinha est le plus petit joueur du Mondial 2006, avec l'Ivoirien B.Koné. La masse verte présente dans les tribunes du Frankenstadion de Nuremberg se soulève et peut exulter. Le Mexique réussit son entrée et prend déjà une petite option pour les huitièmes de finale. Pour y accéder, il faudra confirmer vendredi face à l'Angola.
L'HOMME DU MATCH: Omar Bravo (Mexique)
Pas annoncé dans le onze de départ, l'attaquant de Guadalajara a finalement démarré le match, sur le côté. Auteur du premier but, Bravo a réussi un doublé décisif: il a inscrit son deuxième but, sur son troisième et dernier tir, alors que le Mexique ne semblait plus en mesure de prendre de nouveau l'avantage. Remise dans le sens de la marche, la "Tri" s'est alors définitivement remise à l'abri.
LA DECLA : Rafael Marquez (Mexique)
"C'est une victoire importante, nous n'avons jamais baissé les bras malgré le résultat nul (1-1) à la mi-temps. Il nous a peut-être manqué le contrôle du ballon pendant la première période, mais dans la seconde il y a eu un changement d'attitude dans notre équipe, on a arrêté de nous mettre la pression et c'est comme ça qu'on est allé chercher la victoire."
Les Pays-Bas maîtrisent
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A l'issue d'un match très disputé, les Pays-Bas ont pris le dessus sur la Serbie-Montenegro (1-0), dimanche. Dominateurs, les joueurs de Marco Van Basten ont ouvert le score en première mi-temps grâce à Arjen Robben sur un superbe contre avant de gérer parfaitement leur avance.
PAYS-BAS - SERBIE-MONTENEGRO 1-0
But : Robben (18e)
L'acte II du "groupe de la mort" a tenu toutes ses promesses. Après la victoire de l'Argentine sur la Côte d'Ivoire (2-1), les deux protagonistes de dimanche devaient éviter un faux-pas qui pouvait s'avérer quasi-éliminatoire. Malgré la jeunesse de leur sélection, les Pays-Bas ont géré au mieux cette pression. Et au cours d'une rencontre très disputée, l'attaque de feu des Néerlandais a pris le dessus sur la défense de fer des Serbes, qui n'avait pris qu'un but lors des qualifications à la Coupe du monde.
Dans la chaleur du Zentralstadion, les jeunes Néerlandais ont été guidés par une performance de haute volée d'Arjen Robben, qui a éclaboussé de tout son talent cette rencontre. Ils prennent une option avant leur prochain duel contre la Côte d'Ivoire. A l'inverse, la Serbie-Monténégro devra sortir le grand jeu pour garder ses chances de qualification face à l'Argentine.
Première période : Robben lance les Pays-Bas
Irrésistiblement tournée vers l'offensive, la sélection "oranje" prend le match à son compte dès le coup d'envoi. Les protégés de Marco Van Basten, qui ont tendance à pencher sur la gauche, mettent le pied sur le ballon. De l'autre côté, la stratégie des joueurs des Balkans est claire. Ils acceptent de subir pour mieux partir en contre. Une tactique presque payante au cours du premier quart d'heure. Sur à une rapide contre-attaque à la 14e, Predrag Djordjevic réalise une belle percée. Il centre en retrait pour Milosevic et Kezman, qui se gênent et ratent leur frappe.
Après cette occasion, la Serbie-Monténégro va être prise à son propre jeu. Sur une belle sortie de balle d'Heitinga, Cocu sert parfaitement Robben à la limite du hors-jeu. L'attaquant de Chelsea ne manque pas son duel face à Jevric (1-0, 18e). Pour la première fois, la solide défense serbe est prise à défaut. Malgré ce coup du sort, les Serbo-Monténégrins tentent de réagir de suite avec un pressing très haut. Ils sont plus entreprenants et Kezman est tout proche de battre Van der Sar sur un coup de tête (29e).
Si les Serbo-Monténégrins sont plus présents, ils se livrent également aux contres d'Arjen Robben, qui continue son festival. Toujours aussi percutant, l'ailier gauche néerlandais se montre encore dangereux. Après un beau débordement, l'attaquant des Blues place une frappe vicieuse qui passe juste à côté du poteau (37e). Malgré une dernière tentative de Koroman, tout juste entré en jeu, les joueurs de Marco Van Basten retournent aux vestiaires avec un avantage logique.
Seconde période : Les joueurs souffrent
Sous le soleil allemand, la deuxième période est beaucoup plus hachée. Métamorphosée par le discours de Ilija Petkovic, la Serbie-Monténégro offre un visage très offensif lors des premières minutes. L'embellie est de courte durée et ne donne rien. Les Bataves reprennent l'initiative du jeu et imposent leur tempo. Ils se créent même les meilleures occasions. Et après un coup franc très bien tiré de Van Persie,Van Nistelrooy est tout près de faire le break mais Jevric intervient parfaitement (62e).
L'intensité de la partie va baisser au fur et à mesure que les minutes passent. Les joueurs sont usés à l'image d'Edwin Van der Sar, qui se plaint de crampes à deux reprises à la suite d'un arrêt sur une frappe de Koroman (70e), puis d'une sortie devant Zigic (83e). Les Serbes accumulent les approximations et l'entrée en jeu des remplaçants de change rien. Les Pays-Bas font la bonne opération mais les deux prochains matches du "groupe de la mort" s'annoncent déjà décisifs.
L'HOMME DU MATCH : Arjen Robben (Pays-Bas)
C'est une habitude chez Arjen Robben. Quand il débute bien une rencontre, l'ailier néerlandais des Blues est souvent irrésistible. Contre la Serbie-Monténégro, il a été incontestablement l'homme du match. Cultivant l'art de se rendre disponible, il a multiplié les initiatives. A coup de centres et de débordements, il a mené ses coéquipiers vers le succès. Auteur d'une première mi-temps pleine, il a été récompensé de ses efforts par un but. Moins tranchant en deuxième période avec de mauvais choix, il termine toutefois la rencontre avec 10 tirs pour 64 ballons touchés.
LA DECLA : Marco Van Basten (sélectionneur des Pays-Bas)
"Je suis très heureux car il était très important de remporter ce premier match face à une équipe précisément très difficile à battre. Ce ne fut pas du football-champagne ce dimanche mais il faut savoir que les conditions étaient très difficiles pour les deux équipes. Il faisait très chaud et les joueurs ont très vite été fatigués. Arjen Robben a joué un rôle important dans notre succès. C'est un de nos joueurs clés. Tout ne fut pas parfait. Notre jeu penchait trop à gauche car Arjen était en forme mais cela a desservi van Persie sur l'aile droite. Il faudra corriger ce déséquilibre".
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Grâce à un but de Pauleta dès la 4e minute, le Portugal a assuré l'essentiel face à l'Angola (1-0) pour son premier match de la Coupe du monde. Après l'ouverture du score, les hommes de Felipe Scolari ont parfois péché par manque d'efficacité face à de valeureux Angolais.
ANGOLA - PORTUGAL : 0-1
But : Pauleta (4e).
Première période : Début fracassant
Finalistes malheureux de l'Euro 2004, les Portugais se devaient de confirmer d'entrée leur statut de sérieux prétendants malgré l'absence de Deco, pas rétabli à temps d'un coup reçu cette semaine à l'entraînement. Et si l'histoire relie l'Angola et le Portugal depuis de longues années, il ne faut qu'une poignée de secondes à Pauleta pour passer à quelques centimètres de l'ouverture du score (1ere) dans ces troisièmes retrouvailles entre le Portugal et son ancienne colonie. Dans un match au rythme fou, Figo, pourtant peu connu pour sa pointe de vitesse, laisse sur place toute la défense angolaise avant de servir l'inévitable Pauleta qui inscrit tranquillement son 47e but en sélection (4e, 1-0).
Complètement dépassés mais pas encore asphyxiés, les Angolais réagissent par une stratégie simple. Filer droit au but sans fioritures et tenter leur chance à la moindre occasion. C'est ainsi que Mendonça teste pour la première fois Ricardo d'une frappe de loin (12e) puis Akwa fait lever tout un stade par un retourné acrobatique qui aurait pu devenir le but de la compétition (24e). En l'absence de Deco, Cristiano Ronaldo s'occupe de l'organisation du jeu lusitanien mais aussi du spectacle en trouvant la barre transversale de la tête sur un corner de Figo (35e).
Les Palancas Negras ripostent par Andre Macanga de 25 mètres (42e) mais le festival de tirs de cette première période (20 pour le Portugal et 15 pour l'Angola sur l'ensemble du match) se termine par Cristiano Ronaldo, à la finition d'un bon travail de Miguel dans le couloir droit (44e).
Seconde période : Le Portugal gère son avance
A la reprise, la pluie d'occasions de buts se poursuit. Tiago montre l'exemple sur une tentative de lob mais pas assez appuyée pour tromper Joao Ricardo (46e). Le meilleur buteur du Portugal reprend le relais. D'abord sur une frappe en pivot de 20 mètres qui passe de peu à côté (58e), puis l'attaquant du PSG trouve le cadre du but angolais dans la foulée d'un tir placé mais au détriment de la puissance avant de décaler Tiago à l'entrée de la surface (62e).
Felipe Scolari fait alors tourner son effectif en faisant rentrer Costinha, Maniche et Viana sortant à la place de Ronaldo, Petit et Tiago. Au fil des minutes, l'Angola résiste toujours au défi physique imposé par les Lusitaniens et tente des frappes lointaines. Sans succès. En renard des surfaces, Mateus parvient toutefois à reprendre de volée un tir raté de Mendonça (82e) mais Ricardo reste impeccable sur sa ligne de but.
Le Portugal s'illustre une dernière fois par une frappe de 30 mètres de Maniche qui force le gardien angolais à une dernière parade (90e+2).L'entame de match flamboyante n'aura donc pas tenu ses promesses d'une avalanche de buts dans ce match mais le Portugal doit sûrement se contenter des trois points avant de faire trembler à nouveau les filets samedi face à l'Iran pour une nouvelle belle histoire.
L'HOMME DU MATCH : Pedro Pauleta (Portugal)
L'attaquant du PSG a offert la victoire au Portugal grâce à un but en début de rencontre à la quatrième minute. Mais Pauleta aurait pu être encore plus précoce si son tir croisé au bout d'une dizaine de secondes de jeu avait trouvé le cadre angolais. Toujours bien placé et constamment dangereux en attaque, le meilleur buteur lusitanien en sélection a le don d'attirer les ballons en profondeurs et d'offrir des solutions de jeu, par des frappes surprises ou par des décalages judicieux. Muet lors des dernières grandes compétitions, Pedro Pauleta a su refaire parler de lui.
LA DECLA : Luiz Felipe Scolari (sélectionneur du Portugal)
"Le match a été compliqué, comme nous nous y attendions. Le but que nous avons marqué tôt nous a donné de la tranquillité. Ensuite nous avons eu quatre ou cinq bonnes occasions mais nous n'avons pas su les concrétiser. En deuxième mi-temps, nous avions beaucoup de pression au milieu, donc j'ai voulu rééquilibrer ce secteur. Deco n'a pas joué parce qu'étant donné les résultats des examens qu'il a subis, nous avons pensé que c'était plus prudent. Il pouvait aggraver sa blessure. Si on veut aller loin, la meilleure chose à faire était de faire jouer un joueur en meilleure condition physique. Nous avons encore deux matches dans ce groupe, et deux autres très bons joueurs qui jouent au même poste, donc c'était mieux ainsi."
