Jean-Pierre Papin entraîneur du Racing
Jean-Pierre Papin, 42 ans, est le nouvel entraîneur du Racing. L’ancien attaquant international, premier Ballon d’Or français en 1991, a signé, ce jeudi après-midi, un contrat de deux ans en faveur du club alsacien.
Entraîneur du FC Bassin d’Arcachon (CFA2) depuis 2004, il succède à Jacky Duguépéroux. Jean-Pierre Papin sera assisté de Sébastien Migné dans la gestion de l’équipe professionnelle.
JEAN-PIERRE PAPIN EN CHIFFRES:
Pays: France
Date de naissance: 5 novembre 1963
Lieu de naissance: Boulogne-sur-Mer
Taille: 1m76
Poids: 72 kg
Carrière d’entraîneur
FC Bassin d’Arcachon (2004-06), CFA2
Carrière de joueur
Nombre de matches en L1: 270
1er match en L1: Marseille-Monaco (3-1), 5 août 1986
Nombre de buts en L1: 156
Nombre de matches en L2: 43
Nombre de buts en L2: 18
Nombre de matches en Serie A (Ita.): 40
Nombre de buts en Serie A: 18
Nombre de matches en Bundesliga (All.): 27
Nombre de buts en Bundesliga: 3
Nombre de matches en Belgique: 33
Nombre de buts en Belgique: 20
Nombre de matches en équipe de France: 54
1ère sélection en équipe de France: France-Irlande du Nord (0-0), 26 février 1986
Nombre de buts en équipe de France: 30
1983-84: INF Vichy (National)
1984-85: Valenciennes (L2)
1985-86: FC Bruges (Bel.)
1986-92: O. Marseille
1992-94: Milan AC (Ita.)
1994-96: Bayern Munich (All.)
1996-98: FCG Bordeaux
1998: EA Guingamp (L2)
Palmarès de joueur
Ballon d’Or 1991
Vainqueur de la coupe UEFA 1996
Vainqueur de la Supercoupe d’Italie 1992
Vainqueur de la Coupe de Belgique 1985
Vainqueur de la Coupe de France 1989
Champion de France 1989, 90, 91, 92
Champion d’Italie 1993, 94
Meilleur buteur de L1 1988, 89, 90, 91, 92
Meilleur buteur de la Ligue des Champions 1990, 91, 92
Papin: « J’ai confiance en moi »
Jean-Pierre Papin est le nouvel entraîneur du Racing. L’ancien international nous explique pourquoi, pour sa première expérience en professionnel, il a choisi le club strasbourgeois. Il évoque aussi son mode de fonctionnement et annonce que le challenge de la remontée sera compliqué.
Mais avec de l’enthousiasme et du plaisir, le RCS a les moyens de réaliser quelque chose d’intéressant.
- Comment votre venue au Racing s’est-elle construite ?
- Tout a été très rapide. J’ai eu un contact téléphonique avec Philippe Ginestet puis nous avons fixé un rendez-vous et tout était réglé. Quand on parle le même langage, il n’y a pas d’hésitation à avoir.
- Pourquoi avez-vous choisi le RCS ?
- Tout simplement parce que c’était le meilleur challenge possible. Personnellement, je fonctionne étape par étape. Je m’étais fixé comme objectif, après un club amateur, de diriger une formation de L2. Le Racing, lui, a les moyens de remonter immédiatement. Ce sera difficile pour moi mais c’était la plus belle des opportunités. Je pense que pour atteindre le meilleur de soi, il faut savoir relever des challenges importants. Celui-ci en est un.
« Une envie de gagner plus forte »
- Quels seront vos objectifs ?
- Ceux du club ! Evidemment, je pense à la remontée en L1, tout en sachant que le championnat de L2 est difficile et disputé. J’ai confiance en ce groupe et j’ai surtout confiance en moi. Tout est réuni à Strasbourg pour créer quelque chose de sympa.
- Quelles sont les qualités requises pour remonter en L1 ?
- Le talent mais il existe déjà dans ce groupe. Il faudra peut-être retrouver des valeurs qui ont fait défaut cette année. Il faudra que la mentalité et l’envie de gagner soient encore plus fortes. Il faudra surtout beaucoup travailler pour y arriver.
« Travail, respect, discipline »
- Comment voyez-vous ce championnat de L2 ?
- Comme un championnat difficile. La tâche du Racing ne sera pas simple. Pour réussir, je compte sur les joueurs et, en contrepartie, ils pourront compter sur moi.
- Quelle est la méthode Jean-Pierre Papin ?
- Je ne crois pas en une méthode magique. Le travail, le respect et la discipline sont primordiaux. Avec ça, on peut aller loin. Bien sûr, il faut du talent.
« Avoir des joueurs convaincus »
- Avez-vous visionné quelques cassettes de l’équipe pro ?
- Oui, j’ai vu les sept dernières rencontres. Honnêtement, quand on est capable de gagner à Saint-Etienne et de jouer comme ils ont joué à Marseille ou Sochaux, tout en terminant dix-neuvième, c’est qu’il y a un malaise. La qualité est là mais il y a peut-être un manque de confiance dans ce groupe.
- Sur quels joueurs du groupe souhaitez-vous vous appuyer pour la saison prochaine ?
- Le plus possible. Avec l’ossature actuelle, beaucoup d’entraîneurs seraient comblés. Mais la L2 est un challenge compliqué. Il faut des joueurs convaincus de ce qu’ils peuvent apporter. Il faut des vainqueurs ! J’ai lu certaines déclarations et certains joueurs me semblent motivés par le challenge.
« Je demande du plaisir et de la joie »
- A Strasbourg, vous aurez comme adjoint Sébastien Migné.
- Oui, Sébastien est quelqu’un que je connais depuis longtemps. Il a trois diplômes de préparateur physique et le DES. Il dirige La Roche-sur-Yon qui est dans le même groupe que le FC Bassin d’Arcachon, en CFA2. C’est quelqu’un qui aime le foot et qui est très motivé pour mener à bien cette mission. J’ai confiance en lui, surtout.
- Quel sera votre discours auprès des joueurs, à la reprise ?
- Déjà, mettre l’accent sur la préparation. Physiquement, la L2 est un championnat qui exige un peu plus. Ensuite, je vais demander du plaisir et de la joie dans le groupe. Footballeur est un métier extra, il y a tellement de gamins qui rêvent de ça qu’on n’a pas le droit de ne pas être content aux entraînements. Moi, je fonctionne avec la joie. Le foot ce n’est pas une prise de tête, quand même.
« Que tout le monde soit derrière le club »
- Votre expérience en tant que joueur vous servira-t-elle ?
- Elle m’aidera, oui. Mais l’expérience acquise dans le milieu amateur aussi. Parce que, franchement, quand on arrive à s’en sortir chez les amateurs, c’est qu’on peut aussi le faire chez les pros. En tout cas, ce n’est pas beaucoup plus difficile, il me semble. Je sais que beaucoup de gens se posent des questions quant à mon expérience. Moi, je demande un peu de temps pour la mise en place. Et surtout de ne pas critiquer et juger rapidement. N’importe quel entraîneur a besoin d’un certain laps de temps pour imposer ses méthodes et ses conceptions de jeu. Ce serait faire mal aux joueurs et au club que de juger hâtivement. Or, ce n’est pas le but recherché, il me semble. Si le Racing veut retrouver la L1, il faut que tout le monde soit derrière le club. De notre côté, le staff et les joueurs, nous ferons tout pour offrir du spectacle et redonner de l’espoir aux supporters.
- Quels sont les entraîneurs qui vous ont le plus influencé ?
- Fabio Capello et Giovanni Trapattoni. Leur rigueur m’a marqué.